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COVID : Le virus persiste dans les tissus plus d’1 an après l’infection

Actualité publiée il y a 1 mois 2 semaines 2 jours
UCSF
Le virus SARS-CoV-2 peut rester dans l’organisme plus d’un an après l’infection ou la fin de la phase aiguë de la maladie (Visuel Adobe Stock 409238884)

Cette étude menée par une équipe de virologues de (UCSF), soutenue par le National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID/NIH) apporte une explication à la prévalence des formes longues du COVID ou syndrome post-COVID ou « COVID long ». En suggérant que le virus SARS-CoV-2 peut rester dans l’organisme plus d’un an après l’infection ou la fin de la phase aiguë de la maladie, l’étude, présentée lors de la Conference on Retroviruses and Opportunistic Infections (CROI), apporte de nouveaux indices sur la rémanence de la maladie et suggère de nouveaux traitements.

 

Les scientifiques ont découvert en particulier des fragments du SRAS-CoV-2, appelés antigènes du COVID, persistant dans le sang jusqu’à 14 mois après l’infection et pendant plus de deux ans dans des échantillons de tissus de patients atteints du COVID. L’auteur principal de ces recherches, le Dr Michael Peluso, spécialiste des maladies infectieuses à l'UCSF commente ces résultats : « Nous apportons la preuve que les antigènes du COVID peuvent persister plus d’1 an chez certains patients, même s’ils ont des réponses immunitaires normales ».  

Le COVID long survient même avec un système immunitaire sain

Au début de la pandémie, on pensait que la COVID-19 était une maladie aiguë, temporaire. Aujourd’hui, on estime que 10 à 15 % des personnes qui développent un COVID vont souffrir d’une forme longue de la maladie. Nombreux, parmi les patients atteints de COVID long sont ceux qui auparavant étaient en bonne santé.

 

L’étude a analysé des échantillons de sang de 171 patients infectés et à l’aide d’un test ultrasensible a détecté la protéine « Spike » du COVID, qui aide le virus à pénétrer dans les cellules humaines. Cette analyse révèle :

 

  • chez certains participants, la présence du virus jusqu’à 14 mois après l’infection ;
  • chez les participants hospitalisés pour COVID, la probabilité de détecter les antigènes COVID est 2 fois plus élevée vs ceux ayant développé une forme plus légère de la maladie ;
  • plus la maladie COVID aiguë est sévère, et plus nombreux et durables sont les antigènes retrouvés dans le sang ;
  • chez certains participants, le virus persiste jusqu'à 2 ans dans les tissus.

 

L’analyse des réservoirs tissulaires : les scientifiques se sont donc tournés vers la banque de tissus de l’UCSF, qui contient des échantillons de patients avec et sans COVID long. Des portions d’ARN viral sont en effet détectées jusqu’à 2 ans après l’infection, bien qu’il n’y ait aucune preuve de réinfection. Ces portions d’ADN sont également retrouvées dans le tissu conjonctif où se trouvent les cellules immunitaires, ce qui suggère que ces fragments viraux peuvent provoquer l’attaque du système immunitaire ;

dans certains échantillons de tissu, le virus est toujours actif.

D’autres recherches s’imposent pour préciser la relation entre la persistance de ces fragments, le COVID long, et certains de ses symptômes graves, comme la crise cardiaque et l’accident vasculaire cérébral (AVC). Plusieurs essais cliniques sont également en cours, qui testent si les anticorps monoclonaux ou certains antiviraux peuvent éliminer le virus et rétablir la santé des patients souffrant de COVID long.

 

L’étude apporte déjà une nouvelle compréhension des formes longues de la maladie.