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COVID : Plus il est sévère, plus il risque d’être long

Actualité publiée il y a 1 année 1 mois 1 semaine
The Lancet Regional Health – Europe
Les patients qui développent des symptômes durables après l’infection sont ceux-là mêmes qui ont développé les formes aiguës les plus sévères (Visuel Adobe stock 483928387)

Cette étude collaborative menée par des chercheurs du Karolinska Institutet et publiée dans The Lancet Regional Health – Europe a retracé la prévalence de symptômes physiques sévères jusqu'à 2 ans après l’infection par le SRAS-CoV-2. L’analyse aboutit à des conclusions très claires : les patients qui développent des symptômes durables après l’infection sont ceux-là mêmes qui ont développé les formes aiguës les plus sévères, alors que la prévalence du COVID long est quasi-nulle chez les personnes qui n’ont jamais été alitées.

 

On estime que 10 à 20 % des personnes qui développent un COVID présentent ensuite des symptômes persistants -ou COVID long- et à la mi-octobre 2023, plus de 771 millions de cas de COVID-19 avaient été recensés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le COVID long touche les personnes les plus gravement malades

L’étude a évalué la prévalence des symptômes physiques persistants d’avril 2020 à août 2022 chez près de 64.880 participants ayant présenté différents degrés de gravité du COVID-19 et ont comparés ces prévalences à celles observées chez des témoins n’ayant pas reçu de diagnostic confirmé de COVID-19.

 

  • plus de 22 000 participants ont reçu un diagnostic de COVID-19 au cours de cette période ;
  • environ 10 % sont restés alités pendant au moins 7 jours ;
  • la prévalence des symptômes chroniques tels que l’essoufflement, les douleurs thoraciques, les étourdissements, les maux de tête et le manque d’énergie ou la fatigue s’avère plus élevée de 37 % chez les participants ayant reçu un diagnostic de COVID-19 vs témoins (sans COVID) ;
  • les patients diagnostiqués avec COVID et qui ont dû rester alités durant 7 jours au moins, en raison de leur infection par le SRAS-CoV-2 présentent la prévalence la plus élevée de symptômes physiques graves, soit plus du double de celle de ceux n’ayant pas reçu de diagnostic de COVID-19 ;
  • ces participants sont ceux qui présentent également les symptômes les plus persistants,

soit jusqu'à 2 ans après le diagnostic ;

  • les résultats sont similaires avec ou sans vaccination préalable : la majorité des participants étaient entièrement ou partiellement vaccinés, et les résultats ont été similaires dans les analyses portant exclusivement sur des participants vaccinés ;
  • enfin, les participants qui n’avaient jamais été alités pendant leur infection présentaient une prévalence similaire de symptômes longs ou COVID long, similaire à celle des participants n’ayant pas reçu de diagnostic de COVID-19.

 

En faveur d'une surveillance plus longue des cas sévères : l’un des auteurs principaux, Emily Joyce, chercheur à l'Institut de médecine environnementale du Karolinska Institutet commente ces résultats : « le COVID est devenu un problème de santé publique majeur depuis qu'une grande partie de la population mondiale a été infectée. Nos résultats montrent les conséquences à long terme de la pandémie sur la santé et soulignent l’importance de surveiller les symptômes physiques jusqu’à 2 ans après le diagnostic, en particulier chez les personnes ayant développé une forme grave du COVID-19 ».


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