CRISE CARDIAQUE ou AVC : Le risque est synergique et cumulatif
Dans le risque cardiovasculaire, c’est à la fois le nombre de facteurs mais aussi la durée d’exposition à ces facteurs qui compte, prioritairement. En sensibilisant à ce risque à la fois « synergique et cumulatif », cette étude, publiée sans le Journal of the American College of Cardiology (JACC) appelle à une sensibilisation plus large du public et à la mise en œuvre de stratégies de prévention primaire plus précoces. Dans cet objectif, les chercheurs de l'Université du Maryland viennent de développer un outil permettant de détecter et d’évaluer les risques plus tôt chez les patients vulnérables.
Les maladies cardiaques restent la cause la plus fréquente de décès dans le monde, c’est pourquoi l’équipe de Baltimore a tenté de quantifier comment l'exposition cumulée à de multiples facteurs de risque, comme l'hypertension artérielle, l'obésité et l'hypercholestérolémie, affecte, de manière synergique le risque de crise cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral (AVC). À l'aide de techniques de modélisation sophistiquées, les chercheurs ont mis au point ce nouvel outil capable de prédire le risque de maladie cardiaque chez les personnes de plus de 40 ans, en fonction non seulement de leur exposition à ces facteurs, mais aussi en fonction de leur exposition totale, au fil des ans.
L’étude a analysé les données de l’étude Cardia (Coronary Artery Risk Development in Young Adults), menée auprès de 5.000 jeunes adultes en bonne santé) l’inclusion, puis suivis durant 30 ans. Les chercheurs ont calculé l'effet cumulatif des facteurs de risque individuels, tels que l'hypertension artérielle, le diabète, l'hypercholestérolémie et les effets additifs d’autres facteurs de risque cardiovasculaires, comme l’origine ethnique, les antécédents familiaux, les habitudes tabagiques et le statut socio-économique. Alors qu’au cours de la période de suivi 316 participants ont subi un premier événement cardiovasculaire, dont le développement d’une maladie cardiaque, d’une insuffisance cardiaque ou la survenue d’un événement cardiovasculaire majeur, l’analyse qui révèle que le risque dépend principalement des facteurs suivants,
- le nombre de facteurs de risque,
- leur degré de sévérité,
- les durées de ces expositions,
souligne
la nécessité de stratégies de prévention précoces et personnalisées
qui tiennent compte, pour chaque patient,
à la fois de l'évolution dans le temps et de la gravité de ces facteurs de risque.
L'auteur principal, le Dr Michael J. Domanski, professeur de médecine commente l’importance de ces résultats pour des stratégies de prévention personnalisées pour chaque patient. Ces travaux ont également permis de développer un nouvel outil de calcul des risques permettant non seulement de mieux évaluer le niveau de risque des patients mais aussi l’efficacité probable des programmes de prévention.
L'application développée permet aux professionnels de renseigner les facteurs de risque, les antécédents du patient, son origine ethnique, et d’obtenir une première évaluation de son niveau de risque. L'application sera prochainement hébergée sur le site Web de NHLBI.
« Un nouvel outil qui bientôt pourra être utilisé par les cardiologues mais aussi les médecins de soins primaires pour convaincre les patients de prendre les mesures nécessaires pour réduire leur risque de crise cardiaque ou d'accident vasculaire cérébral en gérant mieux et sans attendre, leur cholestérol et leur hypertension par exemple ».
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