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DÉPRESSION : Un marqueur de la toute fin de vie

Actualité publiée il y a 5 années 3 semaines 2 jours
Journal of the American Geriatrics Society
L'étude révèle une incidence très élevée de la dépression au cours du mois précédent le décès

Cette étude est la première à examiner les symptômes dépressifs durant la dernière année de vie. Les conclusions, présentées dans le Journal of the American Geriatrics Society, révèlent une incidence très élevée de la dépression au cours du mois précédant le décès. Le développement tardif de la dépression pourrait ainsi être considéré comme un indice voire un marqueur de risque de fin de vie imminente.

Les symptômes dépressifs marquent un pic de 4 à 1 mois avant le décès 

La dépression affecte la qualité de la vie à tous les stades de la vie, mais on en sait peu sur les facteurs liés à la dépression au cours de la dernière année de vie. L’étude montre que 59,3% des personnes en fin de vie développent une dépression au cours du dernier mois précédant le décès.

Ces conclusions sont issues d’entretiens menées avec 3.274 personnes aujourd’hui décédées. Ces entretiens montrent que :

  • les symptômes dépressifs augmentent progressivement de 12 à 4 mois avant le décès, puis plus fortement, de 4 à 1 mois avant le décès ;
  • les femmes et les adultes plus jeunes en fin de vie présentent les taux plus élevés de symptômes dépressifs ;
  • c’est également le cas des patients atteints de cancer : ces patients signalent une augmentation des symptômes dépressifs en toute fin de vie, tandis que les personnes souffrant de maladie pulmonaire ou de maladies chroniques présentent des taux constamment élevés durant toute l'année précédant le décès.

 

 

Ces résultats impliquent une surveillance toute particulière de ces symptômes en période de fin de vie, même si, rappellent les auteurs, il est important de traiter les symptômes psychologiques tout au long de la vie. Ainsi, dans le contexte de maladies graves ou chroniques, « il est primordial de réduire la souffrance et la détresse et d'aider les patients en fin de vie », commente l'auteur principal, le Dr Elissa Kozlov, du Rutgers Institute (New Jersey).

 

Ces premiers résultats incitent à mener d’autres recherche sur cette « montée » des symptômes dépressifs en toute fin de vie et à préciser les protocoles, pour les soignants, les aidants, mais également les proches en matière de soins psychiatriques et de santé mentale en fin de vie.


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