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Des PROBOTIQUES pour de l’électronique transitoire et biorésorbable

Actualité publiée il y a 2 mois 4 semaines 1 jour
Small
Une batterie soluble à base de probiotiques (Visuel Adobe Stock 1312697978)

Une batterie soluble à base de probiotiques, c’est la réalisation de cette équipe de bioingénieurs de l’Université de Binghamton qui démontre ainsi, un nouveau potentiel des probiotiques, des micro-organismes vivants bénéfiques pour la santé lorsqu'ils sont ingérés, mais inoffensifs par ailleurs. Avec un avantage, documenté dans la revue small, ces nanobatteries utilisables pour des applications biomédicales et environnementales, s’autodétruisent de manière « biosécuritaire ».

 

L’un des auteurs principaux, Seokheun « Sean » Choi, professeur à l’Université de Binghamton explique que la batterie est l'élément le plus complexe de la fabrication d'électronique transitoire, avec un défi particulier, sa capacité de désintégration : « L'électronique transitoire est précieuse pour de multiples applications biomédicales et environnementales, mais elle doit pouvoir se désintégrer de manière biosécuritaire », c’est-à-dire en évitant la présence de résidus toxiques dans l'organisme. Or, la plupart des sources d'alimentation, comme les batteries lithium-ion, contiennent des matériaux toxiques.

 

L’étude exploite donc le potentiel des probiotiques, des micro-organismes vivants bénéfiques pour la santé lorsqu'ils sont ingérés, mais inoffensifs pour l'environnement et l'Homme et présente

la première pile à combustible microbienne soluble.

Les bioingénieurs utilisent des bactéries productrices d'électricité bien connues, classées au niveau de biosécurité 1, donc sans danger et, précisément, un mélange préfabriqué de 15 probiotiques. Cependant, alors qu’il est bien établi que les probiotiques sont sûrs et biocompatibles, il n’était pas  certains qu’ils puissent produire de l'électricité.

 

Ici, les scientifiques utilisent une surface d'électrode à base de polymère et de nanoparticules pour booster le comportement électrocatalytique des probiotiques. Cette électrode poreuse et rugueuse se révèle tout à fait adaptée à la fixation et à la croissance des bactéries et améliore leur capacité électrogénique.

 

Bien que ces bateries probiotiques ne produisent qu'une faible quantité d'énergie, l’étude apporte une première preuve de concept prometteuse. Les scientifiques vont tester différentes interactions synergétiques pour améliorer la production d'énergie ainsi que la connexion en série ou en parallèle de ces biobatteries microbiennes, pour améliorer leur puissance.