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DIABÈTE : Ces antidiabétiques qui pourraient favoriser la SEP

Actualité publiée il y a 1 année 4 mois 4 semaines
Heliyon
Les médicaments antihyperglycémiants (dont l'insuline) pourraient ainsi favoriser le développement de la sclérose en plaques chez les personnes de plus de 45 ans, en particulier chez les femmes (Visuel Adobe Stock 295001960)

Cette étude menée au Center for Innovation in Brain Science de l'Université de l'Arizona identifie un lien entre certains médicaments antidiabétiques et la sclérose en plaques (SEP). Les médicaments antihyperglycémiants (dont l'insuline) pourraient ainsi favoriser le développement de la sclérose en plaques chez les personnes de plus de 45 ans, en particulier chez les femmes. Ces données, publiées dans la revue Heliyon doivent sensibiliser les personnes de plus de 45 ans dont le diabète de type 2 est traité avec un antihyperglycémiant à ce risque accru de sclérose en plaques. Ainsi que leurs médecins.

 

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie neurologique auto-immune imprévisible qui affecte le système nerveux central et entraîne de graves handicaps physiques et cognitifs. On estime que plus de 2,8 millions de personnes dans le monde vivent avec la SEP.

 

Il existe de plus en plus de preuves établissant un lien entre les troubles métaboliques et la SEP par le biais d'un facteur commun d'auto-immunité accrue. Cela remet en question l'impact des traitements antihyperglycémiants utilisés pour traiter le diabète de type 2, dont l'insuline, sur l'incidence de la SEP.

 

« Ces résultats renforcent a minima la nécessité d'une approche de médecine de précision pour prévenir la SEP chez ces groupes de patients plus vulnérables », commente l’auteur principal, Kathleen Rodgers, directrice du département Neurosciences au Center for Innovation in Brain Science.

De précédentes recherches avaient pourtant montré un effet neuroprotecteur des médicaments antihyperglycémiants dans la maladie d'Alzheimer et d'autres démences apparentées,

les chercheurs ont donc souhaité préciser leurs effets chez les hommes et les femmes atteints de diabète de type 2. Cette analyse des données de réclamations d'assurance de 5 millions de patients diabétiques de type 2 et avec diagnostic de SEP précoce ou tardive, révèle que :

 

  • les hommes de plus de 45 ans présentent une augmentation légèrement significative du risque de SEP
  • les femmes de plus de 45 ans présentent une augmentation plus significative de l'incidence de la SEP après une exposition aux antihyperglycémiants ;
  • au-delà des différences d'âge, l'analyse des risques par classe de médicaments révèle que l'exposition à l'insuline chez les patients de plus de 45 ans était associée à un risque accru plus important par rapport aux autres antidiabétiques ;

 

  • en revanche, chez les patients de moins de 45 ans, l'exposition aux antihyperglycémiants semble bien protéger contre le développement de la SEP.

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