DIABÈTE de TYPE 2 : Découverte d’une enzyme salivaire protectrice
Cette étude menée par des biologistes de l’Université Cornell (New York) confirme le lien entre un « gène de la salive » et le diabète de type 2 : précisément, ce gène exprime une enzyme salivaire responsable de la dégradation de l'amidon. La recherche, publiée dans la revue PLoS ONE suggère en d’autres termes qu'un nombre plus élevé de copies de ce gène, AMY1, pourrait protéger contre le diabète de type 2.
On savait déjà que les porteurs d’un nombre plus élevé de copies du gène AMY1, produisent davantage d'amylase salivaire, une enzyme digestive qui intervient lors processus de décomposition des aliments et aide à décomposer les amidons, mais aussi les glucides et les sucres. La recherche va plus loin et suggère que ce nombre plus élevé de copies pourrait protéger contre le diabète.
Les gènes AMY1 se sont dupliqués au fil du temps,
une personne peut en posséder entre 2 et 20 copies.
L’étude a consisté à analyser l'activité de l'amylase chez les participants très tôt le matin après un jeûne et le soir. L’équipe constate que :
- les valeurs matinales sont bien plus faibles le matin vs le soir ;
- quel que soit le nombre de copies, l'activité de l'amylase varie tout au long de la journée ;
- la comparaison de cette activité entre les participants révèle qu’elle est plus élevée pour chaque copie supplémentaire d'AMY1 chez les personnes atteintes de diabète de type 2 ou de prédiabète vs participants exempts de diabète : ainsi, si 2 personnes ont un même nombre de copies, la personne diabétique aura des valeurs plus élevées que la personne sans diabète ;
-
cela suggère qu’un nombre plus élevé de copies du gène AMY1 peut avoir un effet protecteur.
Explication : l'amylase décomposant l'amidon en sucres, la logique veut qu'un nombre plus élevé de copies d'AMY1 augmente la glycémie, ce qui serait préjudiciable aux personnes atteintes de diabète de type 2. Cependant, lors de l’apport d'amidon, l'organisme détecte le glucose, ce qui incite les personnes ayant un nombre élevé de copies d'AMY1 à libérer plus rapidement de l'insuline (ce qui entraîne un effet protecteur. Ces effets dépendraient aussi de la quantité d'amidon consommée.
Si un lien clair entre le nombre de copies de l'AMY1 et le diabète était confirmé, cela pourrait conduire à des tests à la naissance permettant de prédire le risque de diabète, bien plus tard dans la vie.
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