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DIABÈTE : La vitamine D, une stratégie thérapeutique à revoir ?

Actualité publiée il y a 4 années 3 semaines 4 jours
Diabetes
De faibles taux de vitamine D ont déjà été associés à un risque accru de diabète de type 1 et de type 2

Si la supplémentation en vitamine D a déjà été préconisée pour éloigner le risque de diabète, c’est ici précisément et préalablement le maintien des niveaux de récepteurs de vitamine D dans les cellules productrices d'insuline du pancréas qui apparaît comme la bonne stratégie. Développée par une équipe de l’Universitat Autonoma de Barcelone et documentée dans Diabetes, la revue de l’American Diabetes Association, cette piste fait ses premières preuves d’efficacité chez la souris.

 

Ce n’est pas la première fois qu’est évoquée l’importance de bons niveaux de vitamine D pour éloigner le risque de diabète. Certaines études ont associé de faibles taux de vitamine D à un risque accru de diabète de type 1 et de type 2. D’autres ont suggéré l’intérêt d’une supplémentation en vitamine D, en prévention du risque de diabète. Enfin, une relation de la maladie diabétique avec des variations du gène du récepteur de la vitamine D a également été documentée. Cependant, le rôle spécifique de ce récepteur vitaminique dans le développement de la maladie, en particulier dans les cellules β, reste inconnu. Cette étude s’est donc concentrée sur le rôle joué par ce récepteur de la vitamine D dans les cellules pancréatiques et chez la souris.

Sans récepteur vitaminique, aucun effet de la vitamine !

 

Une diminution de l'expression du récepteur vitaminique chez les diabétiques : les chercheurs l’observent dans les îlots pancréatiques de souris atteintes de diabète de type 1 et de type 2. Ils montrent également que la surexpression du récepteur dans les cellules β des souris diabétiques réduit la maladie et protège contre le diabète.

 

Le glucose stimule le récepteur de la vitamine D : l'expression du récepteur de vitamine D s’avère également corrélée négativement avec les niveaux de sucre en circulation, c'est-à-dire que le glucose stimule le récepteur : « nous montrons ici que le récepteur de la vitamine D diminue lorsque les niveaux de glucose en circulation sont physiologiquement bas, comme après le jeûne ».

 

La supplémentation en vitamine D dans le traitement du diabète ? Bien que certaines études aient suggéré qu’une supplémentation en vitamine D peut permettre de prévenir le développement du diabète, les données cliniques restent controversées. Ici, les chercheurs suggèrent que ces écarts dans les résultats d’efficacité des suppléments de vitamine D pourraient être dus à la régulation négative du récepteur en cas de diabète.

Ainsi, l’effet positif de la vitamine s'avère également lié à un niveau suffisant de ces récepteurs.

 

Le maintien des niveaux de récepteurs de la vitamine D dans les cellules pancréatiques qui synthétisent et sécrètent l'insuline (cellules β) semble ainsi être une condition de l’effet bénéfique de la vitamine D contre le développement du diabète et les dommages aux cellules pancréatiques. Ces résultats suggèrent que le maintien de l'expression du récepteur est donc essentiel : « Soutenir ces niveaux de récepteurs chez des souris transgéniques les protège contre le développement d'une hyperglycémie sévère, préserve globalement leurs cellules β pancréatiques, réduit l'inflammation locale et le diabète », explique l’auteur principal, Alba Casellas.

 

En conclusion, le schéma posologique de la supplémentation en vitamine D doit être programmé en l'absence de diminution de l'expression des récepteurs de vitamine D ! « Les futures stratégies de supplémentation devront donc se concentrer sur la restauration des niveaux de ces récepteurs ».