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DMLA : Surmonter la résistance à l’anti-VEGF c’est possible

Actualité publiée il y a 4 années 2 mois 2 semaines
Communications Biology
DMLA : près d’1 tiers des patients qui répondent développent une résistance au traitement, au fil du temps (AdobeStock_262174068).

Une équipe internationale de chercheurs du Baylor College of Medicine (Houston) propose dans la revue Communications Biology, une stratégie capable de relever un défi majeur dans le traitement actuel de la néovascularisation choroïdienne (NVC), une forme agressive de DMLA (dégénérescence maculaire liée à l'âge).

 

La DMLA est la principale cause de cécité irréversible chez les personnes âgées. L’injection intravitréenne d'agents anti-facteur de croissance de l'endothélium vasculaire (anti-VEGF) qui bloque l’angiogenèse anormale dans l'œil et contribue ainsi à prévenir la perte de vision associée à la maladie. Cette thérapie a révolutionné le traitement de cette forme agressive de DMLA.  

Cependant, jusqu'à un quart des patients traités par anti-VEGF ne répondent pas au traitement

Et près d’1 tiers des patients qui répondent développent une résistance au traitement, au fil du temps.

Surmonter la résistance à l’anti-VEGF, c’est l’objectif de l’équipe qui travaille ici sur une souris modèle de résistance aux anti-VEGF, et constate que la combinaison de la protéine de liaison de l'apolipoprotéine A-I (AIBP) avec l'anti-VEGF surmonte cette résistance à l'anti-VEGF et réduit efficacement la NVC. L’équipe parvient à franchir ainsi une deuxième étape dans le traitement de la DMLA par anti-VEGF, en surmontant la résqistance fréquente au traitement.

 

Comment ? C’est une nouvelle approche basée sur de précédentes recherches qui permet de relever ce défi : il a en effet été suggéré que les macrophages peuvent jouer un rôle dans la résistance aux anti-VEGF et qu'une accumulation accrue de cholestérol dans les macrophages peut favoriser la NVC. Une telle accumulation de cholestérol a également été associée à la formation de l’angiogenèse caractéristique envahissant la rétine. Ces vaisseaux fuient, ce qui favorise l'inflammation et les dommages rapides aux photorécepteurs (cellules détectant la lumière).

  • Par ailleurs, on savait que la protéine AIBP favorise l'élimination du cholestérol des cellules endothéliales et des macrophages.
  • Les chercheurs ont donc émis l’hypothèse que l'AIBP pourrait aider à surmonter la résistance aux anti-VEGF et à supprimer efficacement la NVC.
  • La combinaison AIBP et anti-VEGF s’avère également efficace à contrôler la progression de la maladie chez de jeunes souris âgées d'environ 8 semaines.
  • Chez les souris d'âge moyen (environ 8 mois), les macrophages présentent une accumulation accrue de cholestérol. Dans ce groupe, si le traitement anti-VEGF s’avère moins efficace, la combinaison avec AIBP permet de mieux contrôler la maladie.
  • Chez les souris plus âgées, (18 mois ou l'équivalent de personnes âgées), l’accumulation de cholestérol est la plus élevée à l'intérieur des macrophages et ces souris présentent une super-résistance aux anti-VEGF. La combinaison AIBP et anti-VEGF permet de surmonter la résistance aux anti-VEGF et d’éliminer, à 47% la NVC.

 

 

Ces premiers résultats obtenus chez l’animal encouragent à passer aux essais cliniques. Un grand espoir alors que près de 200 millions de personnes sont atteintes de DMLA en 2020 et 288 pourraient l’être en 2040.