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DOULEUR NEUROPATHIQUE : La molécule qui bloque les signaux nerveux

Actualité publiée il y a 6 années 4 mois 2 semaines
Pain
La douleur neuropathique affecte 5 à 10% de la population dans le monde, et aucun traitement efficace n'est actuellement disponible.

La douleur neuropathique affecte 5 à 10% de la population dans le monde, et il n’existe aucun traitement efficace. Cette forme de douleur chronique et pathologique qui persiste même lorsque la cause de la douleur est éliminée. Les causes connues comprennent des dommages aux cellules nerveuses et certains médicaments de chimiothérapie. Les chercheurs finlandais découvrent ici un nouveau traitement qui bloque les cascades de signalisation qui conduisent aux multiples formes de douleurs neuropathiques. Ces travaux, présentés dans la revue Pain, désignent enfin une cible clé, une liaison entre 2 protéines nécessaire à la neurotransmission des signaux de douleur chronique.

 

Les chercheurs savaient, au départ de l’étude que ce type de douleur pathologique est déclenché par une voie biologique activée par la liaison de l'émetteur excitateur glutamate à des récepteurs appelés NMDAR. Ce processus déclenche alors l'activation d'une enzyme neuronale, nNOS, qui génère du monoxyde d'azote (oxyde nitrique - NO) qui contribue au développement de la douleur.

 

L'équipe des Universités de l'Indiana et de Turku (Finlande) a conçu la molécule après avoir découvert que la protéine, NOS1AP, en aval de nNOS, déclenche plusieurs voies biologiques associées à cette signalisation anormale du glutamate, qui déclenche la douleur neuropathique. L’équipe montre que cette molécule expérimentale, injectée chez les souris, réduit la douleur neuropathique induite par lésion nerveuse ou chimiothérapie, en bloquant la signalisation de NNOS à NOS1AP. Cet inhibiteur de liaison ne provoque aucun des effets secondaires moteurs typiques observés avec les molécules expérimentales déjà testées ciblant directement les récepteurs NMDAR.

 

Le site d'interaction nNOS-NOS1AP est une cible très prometteuse pour la gestion de la douleur neuropathique, concluent les chercheurs.  NOS1AP devra néanmoins être étudiée plus en détail pour trouver le meilleur moyen d'empêcher cette protéine de contribuer à la douleur chronique.