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ESPÉRANCE de VIE : Chaque facteur de risque se paie en années de vie

Actualité publiée il y a 4 années 1 mois 1 semaine
BMJ Open
Ces estimations d’espérance de vie associées à différentes valeurs de facteurs de risque apportent des métriques précieuses aux systèmes de santé.

Pouvoir informer précisément les patients de l’avantage qu’ils vont retirer, en termes d’espérance de vie, de tel ou tel changement de mode de vie serait un outil idéal pour les médecins. De même pouvoir associer à chaque grand facteur de risque un certain nombre d’années de vie en moins aurait une grande valeur persuasive. Au-delà, cette équipe finlandaise, en fournissant des estimations d’espérance de vie pour différentes valeurs de facteurs de risque apporte aussi, ici dans le BMJ Open, des métriques précieuses aux systèmes de santé.

Le stress intense se paie aussi

Les chercheurs analysent ici les données concernant 27 facteurs de risque établis, répartis en 4 groupes :

  • contexte sociodémographique et antécédents médicaux,
  • mode de vie,
  • satisfaction de la vie,
  • facteurs de risque biologiques,

chez 38.549 participants âgés de 25 à 74 ans de l'étude nationale FINRISK entre 1987 et 2007.

 

L’équipe a rapproché ces niveaux de risque des données de mortalité, sur une durée de suivi de 16 ans. 4.310 décès ont été recensés sur la durée de l’étude. L’analyse montre que :

  • presque tous les facteurs de risque pris en compte se confirment comme statistiquement associés au décès ;
  • le tabagisme exerce l'influence la plus importante sur l’espérance de vie : cette espérance de vie passe de 86,8 ans pour un homme de 30 ans non-fumeur à 80,2 ans pour un homme du même âge « gros fumeur » ; le tabagisme pourrait ainsi être associé à une perte de plus de 6 années de vie ;
  • le diabète impacte également fortement l’espérance de vie et de près de 7 années. > 6,6 ans ;
  • la nutrition également : par exemple, les consommateurs de lait entier voient leur espérance de vie réduite de 3,4 ans par rapport à celle de consommateurs de lait écrémé ; la consommation de fruits et de légumes en abondance augmente l'espérance de vie : manger des fruits de 1,4 an et manger des légumes de 0,9 an.
  • l’inactivité est également lourde de conséquence sur la durée de vie : les hommes physiquement inactifs « perdent » ainsi 2,4 années de vie par rapport aux hommes du même âge plus actifs ;
  • enfin, le stress compte aussi : les participants qui « trouvent leur vie presque insupportable à cause du stress » perdent, en moyenne, 2,8 ans ;
  • Au global, les mêmes facteurs ont une incidence comparable sur l'espérance de vie des hommes et des femmes. Chez les femmes de 30 ans, par exemple, le tabagisme réduit l'espérance de vie de 5,5 ans, le diabète de 5,3 ans et le stress intense de 2,3 ans.

 

 

Ainsi tous les facteurs de risque biologiques et environnementaux sont chacun, en particulier, clairement associés à l'espérance de vie. Le modèle ici proposé par les auteurs pourrait être utilisé, avec bénéfices, pour motiver des changements de mode de vie.