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FÉCONDITÉ : Et si la restriction alimentaire pouvait aider ?

Actualité publiée il y a 2 années 4 mois 1 semaine
Proceedings of the Royal Society B
Manger moins au début de la vie pourrait contribuer à une meilleure capacité de reproduction plus tard dans la vie (Visuel Adobe Stock 4039570)

Manger moins au début de la vie pourrait contribuer à une meilleure capacité de reproduction plus tard dans la vie, conclut cette équipe de l’Université d'East Anglia (Angleterre), qui corrèle, pour la première fois la restriction alimentaire à la fertilité. La recherche, menée sur des mouches des fruits et publiée dans les Proceedings of the Royal Society B Biological Sciences, montre précisément l’avantage « évolutif » pour la reproduction : passer d’une restriction alimentaire à une alimentation normale. Il reste bien entendu à valider ce constat  chez l’Homme.

 

Car l’étude est menée sur Drosophila melanogaster, dont les chercheurs ont étudié les habitudes alimentaires et d'accouplement. Ces observations révèlent que :

  • les femelles qui consomment moins de nourriture durant toute leur vie vivent plus longtemps, mais ne se reproduisent pas aussi bien que leurs homologues mieux nourries ;
  • les femelles qui passent d’une restriction alimentaire à une alimentation normale s'accouplent et se reproduisent davantage, donnant naissance à 3 fois plus de descendants que les mouches soumises à un régime alimentaire restreint.

 

Ainsi l’étude confirme l’association inverse déjà documentée entre la restriction alimentaire, la longévité, et la reproduction et réaffirme d’une certaine manière l’importance d’une alimentation équilibrée pour la fertilité.

 

L’auteur principal, le Dr Zahida Sultanova commente cependant ainsi ces conclusions :

« la restriction alimentaire est associée à une durée de vie plus longue et à une meilleure santé

chez de nombreux organismes vivants, dont les humains ».

 

Subir une restriction alimentaire au début de la vie n’a pas de conséquences plus tard sur la reproduction, à condition d’être compensée par le passage à une alimentation plus riche plus tard dans la vie.

 

Les études chez l’Homme sur les restrictions alimentaires et la santé reproductive sont impossibles car elles se heurtent à des limites éthiques et logistiques, d’où le grand intérêt de ces recherches sur des organismes modèles, qui peuvent suggérer néanmoins des études longitude et d’observation chez les humains.