FIBRILLATION AURICULAIRE : Le concept d’exposome prend tout son sens
Il est de mieux en mieux reconnu que l’environnement dans lequel nous vivons affecte notre santé cardiaque. Comme pour toutes les maladies, si les chercheurs tentent de faire la part et d’identifier les facteurs génétiques et les facteurs environnementaux, la fibrillation auriculaire (FA), un trouble du rythme cardiaque courant, est une conséquence possible de la génétique et du mode de vie. Cette équipe du Houston Methodist propose une revue de la littérature existante sur ces expositions environnementales et leurs mécanismes biologiques sous-jacents qui affectent le risque de fibrillation auriculaire.
Si la fibrillation auriculaire touche des millions de personnes dans le monde et peut entraîner des événements cardiaques mortels, l’impact de ses facteurs environnementaux reste peu étudié. Cette équipe du Houston methodist adopte
le concept holistique d’exposome
pour évaluer comment des facteurs tels que la pollution atmosphérique, la météo, le bruit, la densité d’espaces verts ou encore les facteurs socio-économiques peuvent influencer le développement et la progression de la fibrillation auriculaire.
L’auteur principal, le Dr Sadeer Al-Kindi, cardiologue à Houston, souligne la hausse du fardeau mondial de la FA associée au vieillissement des populations et à l’impact croissant des facteurs de risque cardiovasculaire, du changement climatique et de l'urbanisation, ce qui appelle à mieux comprendre la manière dont ces facteurs environnementaux peuvent influencer l’incidence et la prévalence de la FA.
L’étude est donc une revue et un examen complet des preuves actuelles sur les déterminants environnementaux de la FA, englobant les facteurs des environnements naturel, bâti et social tels que la pollution, le bruit, les conditions météorologiques, les espaces verts et les déterminants sociaux de la santé tels que la pauvreté, l'éducation et l’accès aux soins de santé. Les auteurs rassemblent et discutent de ces preuves existantes issues d'études épidémiologiques et mécanistiques, tout en précisant les limites des études sélectionnées dans l’analyse.
Les mécanismes biologiques sous-jacents déjà documentés sont également rappelés.
Enfin, les auteurs en déduisent les implications pour la santé publique et la pratique clinique et précisent les recherches à mener dans ce domaine émergent.
Le concept « d’exposome » est à l’honneur dans cette analyse globale des facteurs environnementaux pouvant augmenter le risque cardiovasculaire. Défini comme
une photographie complète des expositions environnementales que subit un individu au cours de sa vie,
il permet aussi, au-delà des effets directs des facteurs environnementaux sur la santé, une nouvelle compréhension du génome en reconnaissant l'interaction complexe entre la génétique et l'environnement.
Cette revue de la littérature, centrée sur la FA, fournit ainsi, au-delà d’une meilleure compréhension de la maladie cardiovasculaire, un exemple d’approche holistique et de relation entre l’inné et l'acquis, et leur impact synergique possible sur les résultats de santé.
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