IMMUNITÉ : Ces gènes du stress qui nettoient les cellules mortes

L’étude décrypte cette stratégie d'élimination des cellules mortes par l'organisme en période de stress, révélant un rôle inattendu de gènes déjà connus de la réponse au stress. La recherche est menée sur le ver rond C. elegans, cet organisme transparent constituant un modèle idéal pour la recherche fondamentale en génétique, en raison de sa transparence notamment.

« Quand le stress rencontre le comportement cellulaire »

L'équipe examine les gènes de réponse au stress dans ce nouveau rôle d'élimination des cellules mourantes et grâce à des outils comme l’édition du génome CRISPR/Cas9, manipule ces gènes afin d'identifier une voie spécifique de réponse au stress qui s'active pour favoriser l'élimination des cellules mourantes. Grâce à une imagerie en temps réel de pointe, l’équipe parvient en effet à caractériser cette voie de réponse au stress en observant les composants clés du mécanisme d'élimination cellulaire en action. Cela permet aux scientifiques de déterminer quand et comment les gènes liés au stress et à l'élimination sont activés pendant le processus d'élimination.

• Un gène clé est identifié, dont la version humaine, lyst, est liée au syndrome de Chediak-Higashi, une maladie rare dans laquelle les cellules peinent justement à éliminer leurs déchets, ce qui entraîne des troubles du système immunitaire.

Une question intrigante subsiste cependant, savoir pourquoi et précisément en quoi cette voie est nécessaire et quelles sont précisément les conséquences lorsqu’elle dysfonctionne.

Enfin, stimuler cette voie pourrait également contribuer à traiter certains troubles de l’immunité.