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La RAPAMYCINE confirme ses effets anti-âge

Actualité publiée il y a 3 semaines 19 heures 45 min
Aging Cell
( Visuel Adobe Stock 1494304264) Un effet anti-âge aussi puissant que la restriction alimentaire, c’est ainsi qu’évalue, cette équipe de biologistes de l’Université d'East Anglia (UEA), l’efficacité de la rapamycine à prolonger la vie

Un effet anti-âge aussi puissant que la restriction alimentaire, c’est ainsi qu’évalue, cette équipe de biologistes de l’Université d'East Anglia (UEA), l’efficacité de la rapamycine à prolonger la vie. Des travaux, publiés dans la revue Aging Cell, qui soutiennent cet avantage mais mettent aussi en garde contre des effets négatifs possibles de ce produit bactérien -un immunosuppresseur- sur le système immunitaire.

 

La restriction alimentaire ou le jeûne -dont le jeûne intermittent -sont depuis longtemps considérés comme l'une des méthodes les plus fiables pour prolonger la vie, et cela chez toutes les espèces. Cependant, pour de nombreuses personnes, jeûner pendant des heures ou des jours n’est pas facile, la science pourrait suggérer cette autre voie pour vivre plus longtemps et en meilleure santé.

 

L’auteur principal, le Dr Zahida Sultanova, de l'École des sciences biologiques de l'UEA, relève : « La restriction alimentaire, par exemple par le jeûne intermittent ou la réduction de l'apport calorique, est la solution idéale pour vivre plus longtemps. Mais il est difficile pour la plupart d'entre nous de maintenir un tel régime sur le long terme ».

Des preuves d’efficacité de la rapamycine à prolonger la vie

L’étude ajoute à la preuve de l’effet d’allongement de la durée vie de la rapamycine, chez 8 espèces de vertébrés. L’équipe a regardé si la rapamycine ou la metformine pouvaient offrir des effets similaires sans nécessiter de réduction calorique, via la méta-analyse de 167 études sur la durée de vie de 8 espèces de vertébrés, dont des poissons, des souris, des rats et des primates (mais pas les humains). Il s'agit néanmoins de la plus grande étude du genre. Cette méta-analyse conclut que :

 

  • les différents types de restriction alimentaire, allant du jeûne intermittent à la réduction de l’apport calorique, permettent, systématiquement de prolonger la durée de vie chez toutes les espèces étudiées ;
  • les gains d'espérance de vie sont identiques chez les hommes et les femmes, et ne dépendent pas du type de restriction alimentaire ;
  • la rapamycine prolonge la durée de vie presque aussi systématiquement et dans la même mesure qu'une restriction alimentaire ;
  • ce n’est pas le cas de l’antidiabétique metformine.

Si cet effet anti-âge doit impérativement être validé chez l’Homme,

la rapamycine, au fil des études, confirme ses promesses. Ces résultats incitent à de plus amples recherches et plus largement sur les repositionnements de médicaments existants pouvant favoriser la longévité en bonne santé.

 

L’innocuité de la rapamycine, un immunosuppresseur, devra également être confirmée, même si des travaux plus récents indiquent que la rapamycine à faible dose n’entraîne aucun effet indésirable grave chez les personnes en bonne santé.