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LENTILLES de VUE: De fausses larmes pour un meilleur contact

Actualité publiée il y a 8 années 1 mois 2 jours
IOVS

Après plusieurs heures d'utilisation, les lentilles de contact et les yeux se dessèchent, entraînant une irritation qui pourrait l'emporter sur l’esthétique. Recréer avec précision un film lacrymal à la surface de la lentille pour faire une lentille plus confortable, peut contribuer à protéger ses utilisateurs contre les effets secondaires douloureux à long terme, comme l’inconfort et la sécheresse oculaire. C’est l’idée de ces scientifiques de l’Université de Stanford : des larmes presque humaines pour oublier totalement la présence des lentilles sur les yeux. Un développement présenté dans la revue spécialisée Investigative Ophtalmology and visual Science (IOVS).

Saad Bhamla, chercheur en bioingénierie à Stanford qui a centré sa thèse de doctorat sur ce sujet, à la fois en raison d'objectifs personnel et professionnel a fait l'hypothèse qu'une grande partie de l'inconfort associé au port de lentilles de contact est liée à la rupture du film lacrymal, un revêtement humide présent à la surface de l'œil.


Le film lacrymal est composé de mucus, d'eau et de lipides, et protège la surface de l'œil à la fois par la force de son adhérence et par son rôle de rétention aqueuse. Sa couche lipidique limite l'évaporation des larmes. Les auteurs comparent ainsi cette couche protectrice lipidique à la bâche d'une piscine, soit une structure très fine mais résistante, qui protège efficacement l'ensemble de la « masse aqueuse ».

Cette couche lipidique empêche également l'évaporation du film lacrymal naturelle avec une température de l'œil d'environ 35°C, plus élevée que l'air ambiant.

-Parvenir à imiter la couche lipidique et ce 2 propriétés, dans la conception même de lentilles, permettrait donc d'éviter, à des millions de personnes, cet inconfort oculaire.

i-DDrOP (Interfacial Dewetting and Drainage Optical Platform), une plateforme qui imite la surface de l'œil : l'objectif est de concevoir des lentilles qui ne déstabilisent pas le film lacrymal. Un objectif partagé par les fabricants, mais qui reste difficile à évaluer et à atteindre. Les chercheurs ont donc élaboré un dispositif qui imite la surface de l'œil, i-DDrOP, et qui permet à la fois aus scientifiques et aux industriels de manipuler un certain nombre de variables qui influent sur le film lacrymal, dont la température, l'humidité ambiante, les composés en contact ou présents à la surface de l'œil, ou encore l'effet de la gravité sur une surface courbe.

Eviter le processus de démouillage : les chercheurs apportent ainsi un outil permettant de recréer avec précision un film lacrymal sur la surface de la lentille de contact, de tester sa résistance et d'éviter ainsi le "démouillage".

Une étape vers des lentilles plus confortables à couche lipidique intégrée.

Source: IOVS March 2016 doi:10.1167/iovs.15-18064 Instability and Breakup of Model Tear Films