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LONGEVITÉ : 100.000 vers pour tester de nouveaux composés anti-âge

Actualité publiée il y a 7 années 1 mois 3 semaines
Nature Communications

Tester différents composés pré-sélectionnés pour leur capacité théorique anti-vieillissement et cela sur près de 100.000 vers Caenorhabditis elegans suivis individuellement, c’est le principe de ce programme de recherche, le Caenorhabditis Intervention Testing Program (CITP). Un programme qui commence à livrer des résultats et à progresser dans l’identification de composés qui peuvent prolonger la longévité. De premières conclusions, présentées dans la revue Nature Communications, avec notamment l’efficacité de la Thioflavine T qui permet de prolonger la durée de vie des vers de plus de 50%.

L'objectif du CITP est d'identifier les composés chimiques durables, efficaces quels que soient les profils génétiques candidats à l'augmentation de la longévité, chez l'animal, dont les mammifères, puis à terme des humains. Car l'objectif est bien au final d'identifier des molécules anti-âge qui permettent de contrer les effets du vieillissement chez l'Homme et de réduire ainsi le risque de maladies liées à l'âge. La première démonstration est effectuée avec la Thioflavine T qui permet de prolonger la durée de vie dans les vers nématodes sains de plus de 50% et de ralentir la progression de la maladie chez des vers modèles d'Alzheimer. Des expériences menées dans 3 différents laboratoires ont permis de démontrer la reproductibilité de ces résultats.


Des chercheurs du CITP de l'Université Buck, de l'Université Rutgers et de l'Université de l'Oregon ont caractérisé la durée de vie de 22 souches de vers C. elegans. La thioflavine T s'est révélée être le produit chimique le plus efficace contre la longévité, car elle a prolongé la durée de vie de toutes les souches testées. En outre, les chercheurs ont constaté 6 sur 10 autres produits chimiques testés ont permis de prolonger considérablement la durée de vie d'au moins une des souches de vers. Parmi ces composés des agents mimétiques de la restriction alimentaire qui se montrent capables de prolonger la vie de certaines souches de C. elegans mais entraînent des réponses plus variables chez d'autres espèces.

Le bon composé doit être efficace quel que soit le profil génétique : dans ce programme, les différences génétiques entre les espèces de vers utilisées sont comparables aux différences entre les souris et les humains. Si le vieillissement est un processus variable selon les espèces, le principe retenu ici est que l'identification de composés pro-longévité efficaces sur toute une diversité d'espèces augmente la probabilité de cibler des voies communes à de nombreux mammifères dont les humains. Si des candidats prometteurs sont ainsi en cours d'identification, le protocole de test chez les animaux simples est aujourd'hui « bien rôdé » : les scientifiques ont documenté l'ensemble des tests de laboratoire, afin d'être en mesure de comparer les résultats d'un laboratoire à l'autre, de suivre les mêmes protocoles expérimentaux avec la bonne méthodologie et de pouvoir s'appuyer sur la reproductibilité des résultats. Les problèmes de reproductibilité sont « la pierre angulaire » de la recherche sur l'âge, une condition essentielle pour éviter les accusations de fausses allégations qui promettent des élixirs de santé et de longévité.

L'espoir est de produire des candidats robustes et reproductibles, utilisables chez les humains, pour combattre les maladies chroniques et dans un premier temps celles qui affectent l'activité neuronale et la force musculaire.

21 February 2017 DOI: 10.1038/ncomms14256 Impact of genetic background and experimental reproducibility on identifying chemical compounds with robust longevity effects

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