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LONGÉVITÉ : 2 voies qui pourraient multiplier par 5 notre espérance de vie

Actualité publiée il y a 4 années 3 mois 2 semaines
Cell Reports
Cibler 2 voies biologiques à la fois induit 1 effet synergique et promet des thérapies anti-âge encore plus efficaces

A la recherche d’un processus de jouvence « éternelle », ces chercheurs biologistes du Mount Desert Island Biological Laboratory (Maine), se concentrent sur une piste majeure de la lutte anti-âge, la façon dont la longévité est régulée par les mitochondries, ces petites centrales énergétiques de la cellule. En effet, ces 10 dernières années, de nombreuses recherches ont ajouté à la preuve d’un lien causal entre la dérégulation mitochondriale et le vieillissement. Ce faisant, l’équipe américaine nous livre, dans les Cell Reports, 2 voies biologiques, qui ciblées simultanément, peuvent permettre de multiplier par 5 la durée de vie en bonne santé !

 

La découverte de ces mécanismes cellulaires, effectuée ici chez le ver C. elegans, un ver nématode utilisé comme modèle dans la recherche sur le vieillissement, pourrait ouvrir la voie à des thérapies anti-âge. Et l'augmentation de la durée de vie associée chez le ver à ces mécanismes, aurait pour équivalent, une vie humaine qui durerait …400 ou 500 ans.

2 voies principales régissent le vieillissement chez C. elegans

Ces 2 voies sont identifiées chez le ver C. elegans, sont la durée de vie de 3 à 4 semaines permet aux scientifiques d'évaluer rapidement les effets des interventions génétiques et environnementales mais dont les voies de signalisation sont « conservées » chez l’Homme, c'est-à-dire qu'elles ont été transmises aux humains par l'évolution- et ont d’ailleurs déjà fait l'objet de recherches intensives : en effet, un certain nombre de médicaments qui ciblent ces voies sont en cours de développement.

 

2 voies, 1 effet synergique, des thérapies anti-âge encore plus efficaces : les chercheurs sollicitent ici 2 voies de signalisation, de l'insuline (IIS) et TOR et les modifient génétiquement :

  • la modification des voies IIS entraîne une augmentation de 100% de la durée de vie ;
  • la de la voie TOR apporte une augmentation de 30% ;
  • alors que cette double modification génétique devrait sur le papier prolonger la vie de 130%, in vivo elle multiplie par 5 la durée de vie du ver.

 

 

Quel mécanisme ? Il reste à éclaircir la façon dont ces voies interagissent, conviennent les auteurs : « En caractérisant cette interaction, nous découvrirons peut-être des thérapies capables d’augmenter significativement la durée de vie en bonne santé d'une population qui vieillit rapidement ». Comprendre les mécanismes cellulaires qui expliquent la réponse synergique à la double modification génétique pourrait en effet conduire à l'utilisation de thérapies géniques combinées, chacune affectant une voie différente.

Enfin, l’existence de cette interaction synergique peut également expliquer pourquoi les scientifiques n'ont pas été en mesure d'identifier un seul gène de « longévité ».