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MALADIE PULMONAIRE (MPOC) : Le mi-ARN qui pourrait changer son pronostic

Actualité publiée il y a 2 années 2 mois 3 semaines
Science Translational Medicine
L'inhibition d'un mi-ARN trouvé à niveaux élevés dans les formes sévères de la maladie pourrait permettre de restaurer la fonction pulmonaire (Visuel Adobe Stock 94616651).

Cette équipe de l'Université de technologie de Sydney (UTS) vient d’identifier une petite molécule d'ARN qui pourrait changer la donne dans la prise en charge de cette maladie handicapante et mortelle. Un miARN, le mi-ARN-21, se révèle une cible thérapeutique possible pour lutter contre la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC). Cette étude préclinique, publiée dans la revue Science Translational Medicine, montre que l’inhibition de ce mi-ARN trouvé à niveaux élevés dans les formes sévères, permet -chez la souris modèle- de restaurer la fonction pulmonaire.

 

Souvent causée par le tabagisme ou l’exposition à la pollution, la MPOC qui rend la respiration difficile est une affection handicapante pour les patients mais aussi un lourd fardeau pour la société. C'est la troisième cause de décès dans le monde. « La MPOC est une maladie pulmonaire majeure, actuellement incurable ».  

Mieux comprendre la MPOC pour pouvoir la traiter

L’équipe du Dr Phil Hansbro, Directeur du Centenary Institute for Inflammation de l’UTS a identifié des niveaux élevés de miARN-21 chez des souris modèles de MPOC. L’équipe démontre ensuite qu’un inhibiteur de miARN-21 (antagomir-21) permet de réduire l'inflammation et d’améliorer la capacité et la fonction pulmonaires chez ce modèle animal. L’étude montre qu’antagomir-21,

 

  • réduit l'expression du microARN-21 ;
  • supprime l'afflux de cellules inflammatoires - macrophages, neutrophiles et lymphocytes - dans les voies respiratoires et les poumons ;
  • inhibe la production de cytokines pulmonaires, qui amplifient la réponse inflammatoire.

 

« Le miARN-21 est une molécule courante qui s'exprime dans la plupart des cellules du corps humain et régule de nombreux processus biologiques critiques. Nos résultats démontrent que les niveaux de miARN-21 augmentent de manière excessive dans la MPOC », commente l’auteur. « Nous suggérons que les inhibiteurs du miARN-21 ouvrent une nouvelle voie thérapeutique, pour le traitement de la BPCO »

 

Augmenter l'efficacité aujourd’hui limitée des thérapies actuelles : le développement de traitements plus efficaces passe certainement par une meilleure compréhension de la maladie, écrivent les auteurs qui appellent à plus de recherche sur la MPOC.

C’est en identifiant ces niveaux élevés de mi-ARN-21 que s’ouvre aujourd’hui la piste de ses inhibiteurs.

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