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MÉDECINE RÉGÉNÉRATIVE : Les premières cornées humaines imprimées en 3D

Actualité publiée il y a 5 années 11 mois 20 heures
Experimental Eye Research
C’est un exploit d’une équipe de l’Université de Newcastle qui « imprime » ces premières cornées humaines en 3D et suggère que la technique pourrait être utilisée à l'avenir pour assurer un approvisionnement illimité de cornées.

C’est un exploit d’une équipe de l’Université de Newcastle qui « imprime » ces premières cornées humaines en 3D et suggère que la technique pourrait être utilisée à l'avenir pour assurer un approvisionnement illimité de cornées. Une avancée primordiale en médecine régénérative face à la pénurie importante de cornées disponibles pour la transplantation. Aujourd’hui, on estime à 10 millions le nombre de personnes ayant besoin d’une intervention chirurgicale pour prévenir la cécité cornéenne à la suite de maladies telles que le trachome ou les troubles oculaires infectieux. Et à 5 millions, le nombre de personnes souffrent de cécité totale en raison de lésions cornéennes causées par des brûlures, des lacérations, une abrasion ou une maladie.

 

En tant que couche externe de l'œil humain, la cornée joue un rôle clé dans la focalisation de la vision.

 

La recherche apporte une preuve de concept du processus de développement de cette cornée artificielle : à partir de cellules souches cornéennes humaines issue d’un donneur sain, mélangées avec de l'alginate et du collagène pour créer une solution imprimable, et à l'aide d'une simple bio-imprimante 3D à bas prix, la « bio-encre » est ici extrudée avec succès en cercles concentriques pour former une cornée humaine.

 

Une cornée en moins de 10 mn : c’est le temps nécessaire ici pour « sortir » une cornée via ce processus. Le Pr Che Connon, professeur de génie tissulaire à l'Université de Newcastle, qui a dirigé les travaux rappelle que de nombreuses équipes à travers le monde cherchent à développer l'encre bio idéale pour parvenir à ce processus mais que son équipe est la première à avoir mis au point ce gel unique capable non seulement de garder en vie les cellules souches vivantes mais de constituer un matériau suffisamment rigide pour conserver sa forme et assez souple pour être produit par imprimante 3D : « Ces résultats sont basés sur nos précédents travaux qui nous avaient permis de garder des cellules vivantes pendant des semaines à température ambiante dans un hydrogel similaire. Nous avons maintenant une cellule contenant de la bio-encre prête à utiliser pour l’impression de tissus ».

 

Une cornée personnalisée en fonction des spécifications uniques d'un patient : si ces cornées imprimées en 3D devront maintenant subir d'autres tests et s’il faudra encore de nombreuses années avant de pouvoir les utiliser pour les greffes, la preuve de concept est là : il est possible d'imprimer des cornées personnalisées en utilisant des données prélevées sur l’œil du patient.