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MICROBIOME ORAL : La mère transmet-elle son risque de caries à l’enfant ?

Actualité publiée il y a 1 année 12 mois 17 heures
Journal of Dental Research et AADOCR
Il n'existe que peu de corrélation entre les microbiomes salivaires maternels et infantiles avant l'âge de 2 ans (Visuel Adobe Stock 84742781)

Le microbiome oral des mères alimente-t-il celui des enfants ? Peut-il alors augmenter le risque de caries ? Alors que de précédentes études ont suggéré des associations entre une mauvaise santé bucco-dentaire maternelle et le risque de caries à la petite enfance, cette équipe de l’Université du Michigan, Ann Arbor répond avec son étude présentée lors de la Réunion annuelle de American Association for Dental, Oral, and Craniofacial Research (AADOCR).

Les données à paraître dans le Journal of Dental Research n’identifient que peu de corrélation entre les microbiomes salivaires maternel et infantile.

 

L’auteur principal, Freida Blostein et son équipe de l’Université du Michigan ont regardé si la transmission de microbes de la mère à l'enfant peut influencer le risque de carie dentaire chez l’enfant.

Le microbiome salivaire maternel engendre-t-il une communauté salivaire cariogène chez l’enfant ?

L’étude a suivi 99 enfants participant à la cohorte Center for Oral Health Research in Appalachia 2 (COHRA2) présentant des lésions/caries dentaires diagnostiquées avant l'âge de 6 ans et 90 enfants témoins appariés selon l'âge. Les enfants ont fourni des échantillons de salive à 2 et 12 mois puis chaque année par la suite. Ces échantillons de salive ont été séquencés de manière à évaluer la communauté bactérienne. Les chercheurs ont testé si la présence et l'abondance de gènes cariogènes chez l’enfant, étaient associées à la présence et à l'abondance dans les échantillons maternels. L’analyse révèle :

 

  • peu de corrélation entre les microbiomes salivaires maternels et infantiles avant l'âge de 2 ans ;
  • des bactéries corrélées ou communes aux microbiomes salivaires de la mère et de l’enfant, associées à un risque plus faible de carie dentaire. En d’autres termes,

la mère semble « transmettre » des gènes protecteurs plutôt que cariogènes à l’enfant.