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MICROBIOTE : Antibiotiques et risque accru de déclin cognitif plus tard dans la vie

Actualité publiée il y a 2 années 1 mois 2 semaines
PLoS ONE
Les femmes qui signalent une utilisation importante d'antibiotiques à la quarantaine sont plus susceptibles de connaître un déclin cognitif plus tard dans la vie, peut-être en raison de modifications du microbiome intestinal (Visuel Adobe Stock 322455209)

Les femmes qui signalent une utilisation importante d'antibiotiques à la quarantaine sont plus susceptibles de connaître un déclin cognitif plus tard dans la vie, peut-être en raison de modifications du microbiome intestinal, conclut cette étude portant sur près de 15.000 participantes. Ces données présentées dans la revue PLoS ONE, illustrent à nouveau l’axe intestin-cerveau et le rôle de mieux en mieux documenté du microbiome intestinal dans la cognition et la démence. Enfin, ce résultat, probablement généralisable reste cependant à démontrer chez les hommes.

 

L'utilisation d'antibiotiques a un impact bien connu sur le microbiome intestinal et a été associée à plusieurs maladies chroniques. Cependant peu de recherches ont encore porté sur une association possible entre l'utilisation à long terme d'antibiotiques, le microbiote et la fonction cognitive. Cette étude de cohorte menée à partir de l’analyse des données de la Nurses' Health Study II, révèle que l'utilisation à long terme d'antibiotiques, ici par les femmes, et à la quarantaine est associée à de petites diminutions de la cognition évaluées 7 années plus tard. Ces données d’association soulignent à nouveau l’importance du bon usage des antibiotiques, en particulier dans nos sociétés vieillissantes.

 

Cette étude de cohorte prospective a suivi les données de prises de traitements et de santé cognitive de 14.542 participantes à la Nurses' Health Study II. Les participantes ont passé une batterie de tests neuropsychologiques entre 2014 et 2018. Un modèle a été développé pour évaluer si l'utilisation chronique d'antibiotiques à la quarantaine était associée à des troubles cognitifs plus tard dans la vie. L’analyse révèle que :

  • les femmes ayant pris au moins 2 mois d’antibiotiques lors de la quarantaine obtiennent des scores cognitifs inférieurs 7 années plus tard, par rapport aux non- utilisatrices d'antibiotiques ;
  • ces résultats valent à l’identique, après prise en compte des facteurs de confusion possible, dont les comorbidités ;
  • la relation entre l'utilisation d'antibiotiques et la cognition apparaît à peu près équivalente à celle trouvée pour 3 à 4 années de vieillissement : en d’autres termes,

2 mois d’antibiotiques à la quarantaine entraînent un déclin cognitif comparable à 3 à 4 années de vieillissement.

Ces données alertent donc sur la nécessité d’une utilisation ajustée et minimale des antibiotiques, tout au long de la vie.

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