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MICROBIOTE INTESTINAL : Et si on le restaurait systématiquement après des antibiotiques ?

Actualité publiée il y a 1 année 2 mois 3 semaines
Cancer Research
Ici, c’est précisément chez patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire, qu’est envisagée et recommandée, par cette équipe d’oncologues et de gastroentérologues, une restauration du microbiome intestinal après des antibiotiques (Visuel Adobe Stock 234842482)

Ici, c’est précisément chez patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire, qu’est envisagée et recommandée, par cette équipe d’oncologues et de gastroentérologues, une restauration du microbiome intestinal après des antibiotiques, et dans l’objectif d’atteindre de meilleurs résultats en d’autres termes, améliorer les taux de survie dans les tumeurs malignes gynécologiques les plus mortelles. Ces travaux, publiés dans la revue Cancer Research, sensibilisent à cette « réparation du biome » de manière plus large quelle que soit la situation clinique ayant conduit à la prescription d’antibiotiques.

 

Les antibiotiques sont couramment utilisés dans ce cas particulier, soit dans les soins contre le cancer de l'ovaire. On sait que les antibiotiques tuent sans discernement les bactéries intestinales, entraînant dans ce cas, une progression plus rapide du cancer et réduisant ainsi taux de survie. Ainsi, les antibiotiques essentiels pour traiter les infections bactériennes pendant le traitement du cancer, mais qui tuent des bactéries qui peuvent être essentielles pour que les patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire répondent à la chimiothérapie, posent un vrai dilemme aux cliniciens.

Une sélection plus fine des antibiotiques pour préserver davantage le microbiome

Cette sélection plus « rigoureuse » pourrait en effet préserver l'équilibre des bactéries intestinales et prévenir la progression tumorale ou la résistance au traitement, explique l’auteur principal, le Dr Ofer Reizes, du Département des maladies cardiovasculaires et métaboliques de la Cleveland Clinic : en effet, des taux de survie plus faibles sont observés chez les patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire traitées avec des antibiotiques.

 

Comment le microbiome peut expliquer pourquoi certaines patientes sont initialement résistants à la chimiothérapie ? L'équipe constate chez des modèles animaux de cancer de l’ovaire, traités avec des antibiotiques,

  • une croissance tumorale accrue, une réponse réduite à la chimiothérapie et une diminution de la survie ;
  • en revanche, la réintroduction de bactéries saines dans l'intestin est suffisante pour ralentir la croissance du cancer de l'ovaire et restaurer la sensibilité de la tumeur à la chimiothérapie.

 

« Les antibiotiques sont cruciaux pour les soins aux patients, mais nous devons prendre en compte et traiter leurs effets à long terme ».

C’est un nouvel appel aux collègues à faire un usage rigoureux des antibiotiques et à « corriger » leurs effets indésirables bien connus sur le microbiote.

 

L’étude apporte en effet de nouvelles preuves soutenant une sélection plus fine des antibiotiques pour traiter les infections et à mieux déterminer quand des antibiotiques sont nécessaires en prophylaxie. C’est aussi une incitation à rechercher la meilleure façon de reconstruire les colonies intestinales.

Par greffe fécale, probiotiques ou modification du régime alimentaire.

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