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MYOPATHIE de DUCHENNE : La thérapie génique qui restaure la protéine dystrophine complète

Actualité publiée il y a 1 mois 6 jours 17 heures
Nature Communications
Une avancée significative dans le développement d'une nouvelle approche de restauration complète de la protéine dystrophine (Visuel Adobe Stock 517333411)

Plusieurs équipes de recherche travaillent à des approches de thérapie génique, permettant de traiter la dystrophie musculaire ou myopathie de Duchenne. C’est le cas de cette équipe de biologistes généticiens de l’École de médecine de l'Université d'Indiana (IU), qui réalise, ici, une avancée significative dans le développement d'une nouvelle approche : leur thérapie, documentée dans la revue Nature Communications, permet de restaurer la protéine dystrophine complète, ce qui apparaît déjà comme une approche globalement curative de la maladie.

 

La dystrophie musculaire de Duchenne est une maladie génétique causée par des mutations du gène DMD, entraînant un manque de protéine dystrophine. Cette carence induit une faiblesse musculaire progressive et la perte musculaire au fil du temps. Les patients atteints de la maladie souffrent de troubles de la mobilité, de problèmes cardiaques et pulmonaires et, en fin de compte, d'une survie réduite.

 

L’auteur principal, le Dr Renzhi Han, professeur de pédiatrie à l’IU rappelle que « la thérapie génique actuelle pour la myopathie de Duchenne utilise une version tronquée de la dystrophine, cette option ne protégeant pas complètement les muscles car il lui manque de nombreux domaines fonctionnels importants de la protéine dystrophine complète ». Ainsi, alors que de nouvelles thérapies géniques à base de micro-dystrophine ont été récemment approuvées pour le traitement de la maladie, les résultats thérapeutiques apparaissent moins satisfaisants qu’espérés.

 

L'étude confirme, en revanche, la capacité de la nouvelle thérapie génique à améliorer le tissu musculaire et la force musculaire globale, et donc à restaurer la santé musculaire globale, en en apportant une preuve de concept chez des souris modèles de la maladie.

 

  • En utilisant un adénovirus pour introduire des gènes thérapeutiques extra-larges dans les cellules, ce nouveau système de vecteurs viraux permet « d’introduire » une version complète de la protéine dystrophine dans les muscles du patient.
  • Le nouveau système par adénovirus permet précisément de produire et d’assembler efficacement la protéine dystrophine complète et à la restaurer dans les muscles squelettiques et cardiaques de souris modèles de myopathie qui retrouvent leur force et de leur fonction musculaires.

 

Un brevet vient d’être déposé pour ce nouveau vecteur viral triple adénoassocié et l’équipe poursuit ses recherches sur cette nouvelle option de traitement prometteuse.