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NUTRITION et AUTONOMIE : Des protéines pour un vieillissement en bonne santé

Actualité publiée il y a 5 années 3 mois 3 semaines
Journal of the American Geriatrics Society
Chez les personnes âgées, une consommation suffisante de protéines contribue-t-elle à retarder l'invalidité, la perte d’autonomie et la dépendance ?

Chez les personnes âgées, une consommation suffisante de protéines contribue-t-elle à retarder l'invalidité, la perte d’autonomie et la dépendance ? La question est posée par cette équipe de la Newcastle University qui revient, entre autres bénéfices sur l’impact positif des protéines contre la perte de masse musculaire et contre la sarcopénie. L’équipe confirme ce bénéfice sur un échantillon de patients âgés de 85 ans et plus, dans le Journal of the American Geriatrics Society.

 

Le principe tout simple de l’autonomie c’est d’être en mesure de gérer 2 niveaux différents de capacités essentielles : les soins quotidiens et les activités ménagères de base. Les soins quotidiens de base comprennent les actions de se nourrir, se laver, se vêtir et aller aux toilettes soi-même. Les tâches ménagères de base comprennent la gestion de son budget, et la mobilité nécessaire pour faire ses courses et participer à des activités sociales. Si la personne à des difficultés à exécuter ces deux types de tâches quotidiennes, ces difficultés peuvent réduire sa qualité de vie et son autonomie. Parce que les personnes âgées de 85 ans et plus constituent le groupe d’âge dont la croissance est la plus rapide dans notre société et le groupe qui risque de perdre ces compétences essentielles, les scientifiques cherchent des moyens de prolonger leur santé mais aussi leur autonomie. Cette équipe aborde le sujet sous l’angle nutritionnel et montre qu’un apport suffisant de protéines participe à maintenir l’autonomie chez les plus âgés.

 

Les protéines ralentissent la perte de masse musculaire, c’est un point bien documenté. Une masse musculaire saine contribue à préserver la capacité à effectuer ces activités quotidiennes et à prévenir le handicap et la dépendance. Or, nos aînés ont tendance à avoir un apport en protéines plus faible que les adultes plus jeunes en raison notamment d’un appétit moindre (moins d’exercice, plus de sédentarité) des problèmes oraux (déglutition), buccaux et dentaires (mastication).

 

Plus de protéines, moins de handicap : Les chercheurs de Newcastle analysent ici les données de l'étude Newcastle 85+ qui porte sur des participants âgés, de 85 ans et plus à l’inclusion, en 2006. Au début de l'étude en 2006-2007, 722 participants, dont 60% de femmes ont été recrutés et ont renseigné leurs apports alimentaires quotidiens, leur taille et leur poids, ainsi que leur état de santé général. L’analyse constate que :

  • 28% des participants recevaient un apport en protéines inférieur à l'apport nutritionnel recommandé ;
  • les personnes âgées ayant plus de problèmes de santé chroniques présentent cependant des besoins différents en protéines (en fonction de leurs activités notamment) ;
  • les participants qui consommaient plus de protéines au début de l'étude présentent un risque significativement réduit de handicap et de perte d’autonomie vs les participants consommant moins de protéines.

 

 

Quel pport quotidien ? Les adultes plus âgés devraient avoir pour objectif de consommer environ 1,0 à 1,2 grammes de protéines par kilo de poids corporel.

Des données qui soutiennent les pistes actuelles sur l'augmentation de l'apport quotidien en protéines pour un vieillissement actif et en bonne santé.

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