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OBÉSITÉ, VIEILLISSEMENT : Ces microprotéines clés du métabolisme cellulaire

Actualité publiée il y a 1 jour 14 heures 6 min
Science Advances
Exploiter la piste des microprotéines pour traiter l'obésité, le vieillissement et les troubles mitochondriaux (Visuel Adobe Stock 1391221388)

Exploiter la piste des microprotéines pour traiter l'obésité, le vieillissement et les troubles mitochondriaux, c’est le concept de cette équipe du Salk Institute (San Diego) qui identifie une nouvelle microprotéine qui semble contrôler la santé métabolique des cellules adipeuses. Ces travaux, menés à ce stade chez la souris et publiés dans la revue Science Advances, mettent à nouveau en exergue les mitochondries, ces minicentrales qui fournissent l’énergie à nos cellules et dont le métabolisme nécessite, entre autres, l'intervention de ces microprotéines.

 

Les mitochondries, ces petites machines cellulaires insufflent la vie à notre corps en produisant le carburant qui alimente chacune de nos cellules et sont impliquées, au fil des recherches, dans la plupart des systèmes de l’organisme, et dans les maladies ou leurs différentes dysfonctions. Le maintien du métabolisme mitochondrial nécessite l'intervention de nombreuses molécules et protéines, dont certaines restent encore à découvrir. C’est précisément l’objet de cette recherche, qui zoome sur la protéine « SLC35A4-MP » essentielle au bon fonctionnement des mitochondries.

 

Ces travaux se concentrent sur l’importance de certaines microprotéines pour le métabolisme sain des mitochondries et donc sur le rôle de ces microprotéines dans la santé et la maladie.

 

Une microprotéine découverte l'année dernière par l’équipe du Salk, SLC35A4-MP, s'est avérée jouer un rôle essentiel dans le maintien de la structure mitochondriale et la régulation du stress métabolique dans les cellules adipeuses, de souris. L’équipe suggère aujourd’hui que

la microprotéine pourrait être la base de futurs traitements contre l'obésité, le vieillissement et d'autres troubles mitochondriaux.

L’un des auteurs principaux, le Dr Alan Saghatelian, professeur au Salk, précise : « Les microprotéines ont longtemps été considérées comme des déchets génétiques aléatoires, mais nos travaux s'ajoutent à un corpus croissant de recherches démontrant que nombre d'entre elles sont en réalité

des régulateurs essentiels de la physiologie cellulaire.

Nous révélons ici qu'une microprotéine est responsable de la préservation de la structure et de la fonction mitochondriales dans le tissu adipeux brun, qui régule la température corporelle et l'équilibre énergétique ».

 

L’étude décrypte « le code génétique » de la protéine SLC35A4-MP et démontre que la microprotéine est fonctionnelle ;

 

  • c’est donc un nouveau paradigme ouvert sur la vie cellulaire ;
  • certaines des microprotéines fonctionnelles décrites se révèlent impliquées dans le métabolisme et la régulation mitochondriale ;
  • SLC35A4-MP présente dans les parois mitochondriales semble précisément contribuer au maintien d'un métabolisme cellulaire sain ;
  • SLC35A4-MP régule la fonction mitochondriale et le métabolisme lipidique – ici chez la souris-
  • L’analyse de tissu adipeux brun, un tissu métabolique qui sollicite particulièrement ses mitochondries, privé de microprotéine SLC35A4-MP et soumis à des événements métaboliquement stressants comme une exposition au froid ou un régime riche en graisses, révèle que ce tissu « ne sait plus répondre » :
  • les mitochondries sont structurellement altérées, hypertrophiées, dysfonctionnelles et enflammées ;

  • d'autres parties des cellules adipeuses brunes sont également affectées ;
  • des signes de remodelage interne des cellules et une inflammation accrue, sont également observés.

 

Ainsi, ces travaux démontrent non seulement le rôle particulier et actif de la microprotéine SLC35A4-MP dans la régulation de la fonction des cellules adipeuses brunes et de leur réponse au stress métabolique, mais révèlent aussi le caractère fonctionnel de ces microprotéines :

« La recherche sur les microprotéines prend enfin son envol »,

écrivent ces chercheurs qui voient, dans ce nouveau domaine, de belles perspectives avec l’identification de ces « facteurs biologiques régulant la santé ».

« Au fur et à mesure que les scientifiques se penchent sur les microprotéines, la question se fait de plus en plus pressante :

ces microprotéines ont-elles une pertinence physiologique ? ».

L’étude confirme en conclusion que ce sont bien des régulateurs physiologiques majeurs.

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