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PERTE d’AUTONOMIE : L’incontinence marqueur et facteur prédictif de handicap

Actualité publiée il y a 3 mois 1 semaine 4 jours
Menopause
L'incontinence se confirme comme un indicateur précoce de futur handicap (Visuel Adobe Stock 141411242)

L'incontinence se confirme comme un indicateur précoce de futur handicap, avec cette étude menée à l'Université Rush (Chicago) qui constate une corrélation significative entre des épisodes plus fréquents d’incontinence et un risque plus élevé de problèmes de santé chroniques sévères. En pratique, la recherche publiée dans la revue Menopause suggère que l’incontinence précède, la plupart du temps, des comorbidités encore plus sévères.

 

Alors que toutes tranches d’âge confondues, 30 à 50 % des femmes souffrant d’incontinence urinaire, cet indicateur, qui peut être un facteur, devrait être mieux pris en charge, à la fois dans l’objectif de restaurer la qualité de vie dégradée avec la perte de continence, mais aussi de prévenir le développement de ces maladies chroniques plus sévères, pouvant mener à une perte de fonctionnement au quotidien, soit la perte d’autonomie.

 

L’auteur principal, le Dr Sheila Dugan, professeur de médecine physique et de réadaptation au Rush, explique que « souvent, les symptômes de l'incontinence urinaire sont ignorés jusqu'à ce qu'ils deviennent gênants ou limitent les activités quotidiennes. Alors que cette étude suggère que l’incontinence urinaire est associée au handicap, explorer les options de traitement dès les premiers signes cliniques et stades de la maladie peut contribuer à réduire cette perte d’activité et d’autonomie, chez les femmes d’âge moyen ».

 

L'incontinence urinaire touche 75 % des femmes à un moment donné de leur vie, les femmes plus jeunes pouvant éprouver des fuites lorsqu’elles éternuent ou toussent, soit une incontinence d’effort. D’autres femmes vont développer une incontinence par impériosité ou « urgenturie », c’est-à-dire une envie irrésistible d’uriner dans certains contextes. On estime que plus de 25 % des femmes vont développer ces 2 formes d’incontinence, soit une incontinence urinaire « mixte ».

 

L’étude Swann, multisites, menée sur les données de plus de 1.800 participantes a suivi sur plus de 10 ans les changements qui se produisent avant, pendant et après la transition vers la ménopause chez les femmes d'âge moyen, leurs effets sur la santé et le risque de maladies liées à l'âge. L’analyse a  pris en compte, chez ces participantes à la fois l'ampleur, la fréquence de l'incontinence et le type d’incontinence.  Les chercheurs ont ensuite évalué le niveau de handicap de chaque participante à l’aide d’une échelle reconnue, la « World Health Organization disability assessment scale ».  L’analyse constate que :

 

  • l'incontinence mixte est la plus fortement corrélée et prédictive du handicap ;

  • des épisodes de fuite quotidiens ainsi plus importants sont également fortement et positivement associés au niveau de handicap ;

 

A partir de ces données, qui appellent à

prendre en charge l’incontinence de manière plus précoce chez les femmes,

mais « pas que », l’équipe de la Rush a développé un programme de santé abdominale et pelvienne qui vise à prévenir et traiter plusieurs types d'incontinence urinaire et de manière personnalisée pour chaque patient(e). Des évaluations musculaire et neurologiques sont effectuées de manière à mieux identifier les causes de la perte de continence.

 

Identifier la cause : peuvent être en cause, les muscles du plancher pelvien qui soutiennent les organes pelviens, des problèmes musculaires plus larges, certaines formes d’exercice, une arthrite de la hanche, des antécédents d’accouchement difficile, un traitement contre le cancer…Il existe ainsi un grand nombre de causes possibles d’incontinence, voire de combinaisons de facteurs.

 

Le message mérite donc d’être répété : en matière d’incontinence aussi, il s’agit de mettre l'accent sur la prévention.

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