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PLAIES INFECTÉES : Allumer les bactéries pour mieux les éliminer

Actualité publiée il y a 1 année 1 mois 2 jours
Advances in Wound Care
C'est une intervention en temps réel qui peut permettre un traitement plus rapide et plus efficace des plaies infectées (Visuel Adobe Stock 444341316)

Une intervention en temps réel qui peut permettre un traitement plus rapide et plus efficace des plaies infectées, et prévenir ou précéder le développement de l’infection et la formation du biofilm, c’est la technologie « d’auto-fluorescence » proposée par cette équipe de bactériologues de l’University of Southern California - Health Sciences (USC) : la procédure consiste en effet à  « illuminer » les bactéries dans la plaie pour une meilleure prévention ou un traitement plus efficace de l’infection. Cet outil innovant, présenté dans la revue Advances in Wound Care devrait contribuer à réduire les complications et les retards de cicatrisation des plaies chroniques.

 

Alors que le vieillissement des populations, mais aussi la hausse considérable de certaines maladies chroniques, dont l’obésité et sa comorbidité le diabète et les maladies vasculaires entraînent une augmentation mécanique de la prévalence des plaies chroniques, que ces plaies par définition difficiles à cicatriser obèrent la qualité de vie et « l’intégrité » des patients, il existe un besoin de nouveaux dispositifs et technologies pour préserver voire relancer les processus de cicatrisation. L’auteur principal, le Dr David G. Armstrong, chirurgien du pied, spécialiste de la préservation des membres à Keck Medicine de l’USC rappelle ici que près de 7 millions d’américains sont aujourd’hui porteurs de plaies chroniques.

 

Presque toutes les plaies chroniques contiennent des bactéries qui, non détectées et non éliminées, vont entraîner une infection grave et des complications, et dans certains cas l'amputation. Ce risque est particulièrement saillant pour les patients souffrant d’ulcères du pied diabétique (plaies ouvertes), qui touchent environ une personne diabétique sur 3.

20 % des patients porteurs d’ulcère du pied diabétique subiront une amputation.

Lorsque les médecins ou les infirmier(e)s débrident ou nettoient une plaie, ils éliminent autant de bactéries que possible. Cependant,

les bactéries ne sont pas visibles à l’œil nu

et certaines bactéries peuvent passer inaperçues lors du débridement.

 

L’étude décrit une méthode efficace pour

détecter les bactéries lors du débridement des plaies.

Il s’agit d’une technologie basée sur l’imagerie par auto-fluorescence qui, via un dispositif portable, permet « d’illuminer » les bactéries invisibles à l’œil nu : une lumière violette illuminer les molécules des parois cellulaires de toutes les bactéries. Différents types de bactéries prennent des couleurs différentes, ce qui permet aussi aux médecins et aux soignants d’identifier les bactéries qui colonisent la plaie.

 

« Nous espérons que cette nouvelle technologie pourra aider les chirurgiens, les médecins et les soignants à améliorer l’élimination des bactéries des plaies, éviter la formation de biofilms et donc d’optimiser les résultats des patients porteurs de plaies chroniques, notamment de plaies du pied diabétique ».

 

L’étude qui a évalué l’efficacité de ce type d’imagerie dans le traitement des patients souffrant d’ulcères du pied diabétique, révèle que la technologie permet d’identifier les bactéries de la plaie, chez environ 9 patients sur 10 -ce qui n’est pas le cas des évaluations cliniques traditionnelles.

 

En effet, traditionnellement, les médecins débrident les plaies, puis envoient des échantillons de tissus au laboratoire pour identifier les types spécifiques de bactéries présentes dans la plaie et déterminer le meilleur protocole de traitement en fonction de ces résultats. Ce processus peut prendre des jours, une durée qui suffit au développement d’une infection ou d’autres complications.


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