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POLIO : Un vaccin lyophilisé pour éradiquer la maladie

Actualité publiée il y a 5 années 4 mois 6 heures
mBio
Ce candidat vaccin contre la polio ne nécessite pas de réfrigération et de chaine du froid.

Les chercheurs de l'Université de Californie du Sud (USC) viennent de développer un candidat vaccin qui ne nécessite pas de réfrigération et de chaine du froid. Un atout considérable pour une utilisation simplifiée partout dans le monde. Le principe décrit dans la revue mBio est celui d'un vaccin injectable, lyophilisé en poudre, conservable à température ambiante -ici pendant 4 semaines- puis réhydratable et qui apporte une protection totale contre le virus de la polio – ici chez la souris.

 

Selon l’auteur principal, Woo-Jin Shin, chercheur à la Keck School of Medicine de l'USC, « stabiliser le vaccin n’est pas sorcier ». Il a compris, avec son équipe, qu’aussi efficaces soient les médicaments ou les vaccins, s'ils ne sont pas assez stables pour être transportés, leur usage est considérablement réduit ». D’autant qu’il en faudrait peu pour que la poliomyélite soit complètement éradiquée. En 2017, seulement 22 cas ont été recensés dans le monde. Cette maladie hautement infectieuse, qui entraîne la paralysie à vie et l'invalidité, en particulier chez les jeunes enfants, n’est, heureusement plus qu’un mauvais souvenir dans la plupart des régions du monde. Cependant, les récents cas de poliomyélite ont été signalés au Nigéria, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en Syrie et au Pakistan, des pays où le défi reste bien la stabilité du vaccin à la température alors que la chaine du froid n’est pas forcément viable.

 

Par lyophilisation, les chercheurs ont pu déjà créer des vaccins stables contre la rougeole, la typhoïde et la méningococcie. Mais, jusque-là, les scientifiques n'étaient pas parvenus à fabriquer un vaccin antipoliomyélitique qui conserve son efficacité après lyophilisation puis réhydratation.

 

L’équipe de Californie y parvient à l’aide de 2 techniques de laboratoire, la chromatographie en phase liquide et le criblage à haut débit qui leur permettent d'analyser un volume élevé d'ingrédients et de formulations jusqu'à identifier la formulation qui fonctionne. La preuve est ici apportée chez la souris.