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POLLUTION et DÉPRESSION en fin de vie

Actualité publiée il y a 1 année 2 semaines 5 jours
JAMA Network
Une association entre l'exposition à long terme à la pollution de l'air et le risque accru d'un diagnostic de dépression en fin de vie (Visuel Adobe Stock 208403010)

Cette équipe d’épidémiologistes de la Harvard T.H. Chan School of Public Health (Boston) confirme une association entre l'exposition à long terme à la pollution de l'air et le risque accru d'un diagnostic de dépression en fin de vie. Cette large analyse qui suit les données de près de 9 millions de personnes et durant 17 années, publiée dans le JAMA network, confirme les effets nocifs probables déjà suggérés par de nombreuses études, de la pollution pour la cognition et la santé mentale.

 

Peu d’études ont regardé l’association possible à long terme entre la pollution et la prévalence de la dépression. Par ailleurs cette association si elle existe, pourrait également s’expliquer par d’autres facteurs de mode de vie et de confusion possibles, eux-mêmes associés à un lieu de résidence plus exposé à la pollution.

La pollution de l'air, facteur de risque de dépression d'apparition tardive ?

L’étude a donc suivi de 2005 à 2022, les données de de 8.907.422 personnes, âgées en moyenne de 70 ans, couvertes par l’assurance maladie Medicare, dont 1.526.690 patients ayant reçu un diagnostic de dépression tardive. L’analyse, réalisée entre mars et novembre 2022, après prise en compte de nombreux facteurs de confusion possibles, dont le climat, les espaces verts et le niveau d'urbanisme dans l’environnement de vie, les conditions socio-économiques, l'accès aux soins de santé, confirme :

 

  • une association statistiquement significative entre l'exposition à long terme à un niveau courant de pollution de l'air et un risque accru de diagnostic de dépression après l'âge de 64 ans,
  • chaque augmentation de 5 unités d’exposition moyenne à long terme aux PM2,5, au NO2 et à l'O3 est associée à un pourcentage d'augmentation ajusté du risque de dépression estimé à 0,91 %, 0,61 % et 2,13 % respectivement, pour les 3 polluants ;
  • une variabilité des résultats est relevée avec la présence de comorbidités et l'évolution environnementale du quartier.

 

Si cette étude ne démontre pas la relation de cause à effet, elle confirme sur un très large échantillon, l’association entre une exposition à la pollution à long terme et le diagnostic de dépression en fin de vie.

 

Si le facteur de risque est difficilement modifiable, ces données sensibilisent à nouveau les politiques, à prendre des mesures pour protéger les lieux de résidences, en particulier des enfants, des femmes enceintes et des personnes plus âgées de la pollution de l’air.  

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