POLYARTHRITE RHUMATOÏDE : La stimulation du nerf vague confirme son efficacité
Cette étude confirme la réduction significative des symptômes de la polyarthrite rhumatoïde, avec la stimulation du nerf vague. Des conclusions présentées à Annual European Congress of Rheumatology (EULAR 2019 -Madrid).
Ces données pilotes initiales justifient une étude de plus grande envergure chez des patients en échec avec le traitement standard et soutiennent de manière préliminaire, l'utilisation de la neurostimulation contre ce rhumatisme.
L’électrostimulation du nerf vague, une nouvelle approche thérapeutique pour les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde ?
Un développement qualifié de « vraiment excitant », alors que de nombreux patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, ne répondent pas aux traitements actuels ou encore ne les tolèrent pas. De plus, l’approche semble également prometteuse pour traiter d'autres maladies inflammatoires chroniques.
Le nerf vague est le plus long et le plus complexe des 12 paires de nerfs crâniens qui prennent leur origine dans le cerveau. Le nerf vague vagabonde du cerveau dans les organes du cou, du thorax et de l'abdomen. Des progrès récents en neuroscience et en immunologie ont permis de cartographier les circuits cérébraux régulant les réponses immunitaires. Dans l'un de ces circuits, qui contrôle la réaction inflammatoire, des signaux sont transmis dans le nerf vague qui inhibent la production de cytokines, et notamment le facteur de nécrose tumorale (TNF), une molécule inflammatoire qui constitue une cible thérapeutique majeure pour la polyarthrite rhumatoïde. On pense donc qu‘en stimulant ce « réflexe inflammatoire », il devient possible de moduler les réponses immunitaires innées sans les supprimer, ni risquer l’immunosuppression.
Dans cette étude pilote, les chercheurs utilisent un nouveau neurostimulateur miniaturisé appelé MicroRegulator, implanté chez 14 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde non-répondants à au moins 2 médicaments ou thérapies orales ciblées avec différents mécanismes d'action. Les patients ont été répartis au hasard pour recevoir la stimulation 1 fois par jour, 4 fois par jour pendant 12 semaines, ou une stimulation placebo. L’analyse des résultats montre que :
- les patients ayant reçu une stimulation une fois par jour réagissent mieux que ceux recevant la stimulation 4 fois par jour, les 2 groupes présentant des réductions significatives des symptômes de la PR.
- les groupes stimulés présentent également une diminution de plus de 30% des taux d’interleukine (IL) 1β, IL-6 et TNF-α ;
- enfin, l'implantation et la stimulation ont généralement été bien tolérées, sans effets indésirables sévères.
De premiers résultats donc en faveur de ce type de stimulation et du microrégulateur utilisé, avec une réduction des signes et symptômes de la polyarthrite rhumatoïde, conclut l’auteur principal, le Dr Mark Genovese, professeur de médecine à l’Université Stanford, Stanford : « Ces données appuient le principe d'une étude plus vaste contrôlée par placebo ».
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