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PROPOLIS : Un des secrets de son efficacité

Actualité publiée il y a 18 heures 15 min 46 sec
Membranes
La capacité de la substance à s’insérer dans la membrane cellulaire, contribue à expliquer la puissance de ses effets (Visuel Adobe Stock 353251981)

La propolis, une substance sécrétée par les abeilles, bien connue pour ses multiples bienfaits, livre avec cette étude menée à l’Universidad Miguel Hernandez de Elche (Barcelone), un nouveau secret : l’un de ses composés bioactifs, le nymphaeol A aux effets antioxydants et thérapeutiques remarquables. Cette étude, publiée dans la revue Membranes, décrit comment la capacité de la substance à s’insérer dans la membrane cellulaire, contribue à expliquer la puissance de ses effets.

 

Le nymphaeol A est utilisé depuis des millénaires en médecine asiatique. Son secret, il s'intègre spontanément dans les membranes cellulaires et modifie leur structure. Des simulations montrent qu'il adopte une conformation allongée et augmente la fluidité membranaire, ce qui pourrait expliquer ses effets antioxydants et thérapeutiques.

 

L’étude décrit en détail le comportement du nymphaéol A et de la propolis, lors de ses interactions avec les membranes cellulaires :

 

Le nymphaéol A est l’un des principaux composés bioactifs de la propolis. Ce composé a également été isolé du Macaranga tanarius, un arbre tropical connu sous le nom de macaranga à feuilles de parasol, traditionnellement utilisé en médecine asiatique. De précédentes recherches ont documenté le potentiel antioxydant, antimicrobien et anticancéreux de ce composé, et de la propolis, ce qui en fait des candidats prometteurs pour le développement de nouveaux agents thérapeutiques naturels.

 

Pour mieux comprendre l'activité biologique de cette molécule, l’équipe utilise des simulations de dynamique moléculaire, une technique permettant de recréer des membranes cellulaires complexes, comme celles que l'on trouve dans les organismes humains. Les expériences montrent que :

 

  • le nymphaeol A s'insère spontanément dans la membrane et tend à adopter sa conformation la plus étendue,
  • ce qui optimise son interaction avec les lipides membranaires ;
  • s’il agit principalement comme monomère, il peut également former de petits agrégats ;
  • sa capacité à se positionner sous forme de ces petits agrégats parmi les chaînes lipidiques modifie légèrement la structure de la membrane, augmentant ainsi sa fluidité ;
  • cette flexibilité et cette mobilité au sein de la membrane contribuent à expliquer sa forte activité biologique.

L'étude ouvre également de nouvelles perspectives, avec cette technique de simulation, pour d’autres composés naturels ayant des applications biomédicales prometteuses.