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SANTÉ CARDIOVASCULAIRE : Le rôle protecteur de la sclérostine

Actualité publiée il y a 1 mois 1 semaine 1 jour
Cardiovascular Diabetology
Ces travaux décrivent le rôle protecteur de la protéine contre le développement de l'athérosclérose (Visuel Adobe Stock 212636155)

La sclérostine s'avère être une protéine clé pour la santé cardiovasculaire, en particulier chez les patients atteints de diabète de type 2. C'est la conclusion de cette étude  menée à l'Université de Grenade (UGR) et publiée dans la revue Cardiovascular Diabetology, qui documengte pour la première fois,  le rôle protecteur de la protéine, contre le développement de l'athérosclérose.

 

La sclérostine, mieux documentée comme impliquée dans la régulation de la formation osseuse, révèle ici son rôle protecteur de la santé vasculaire, en particulier chez les personnes atteintes de diabète de type 2. En particulier contre l'athérosclérose, une complication courante et facteur de maladie cardiovasculaire, qui implique le dépôt de substances telles que le cholestérol et les graisses dans les artères, entraînant la formation de plaques pouvant réduire le flux sanguin.

 

L'étude, dirigée par le professeur Manuel Muñoz Torres de l’UGR est menée auprès de 139 patients atteints de diabète de type 2, dont 48 avec et 91 exempts de maladie cardiovasculaire ainsi qu’auprès de 121 témoins. L’analyse révèle :

 

  • des niveaux significativement plus élevés de sclérostine chez les patients atteints de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires, suggérant un lien possible entre cette protéine et l'athérosclérose ;
  • la sclérostine joue un rôle bénéfique dans la réduction de la calcification artérielle associée au développement de l'athérosclérose.

 

Des expériences in vitro sur des cellules musculaires lisses vasculaires, reproduisant les conditions physiopathologiques de patients atteints de diabète de type 2 confirment que la surexpression de la sclérostine réduit les dépôts de calcium, diminue la prolifération cellulaire et l’inflammation et finalement, favorise la survie cellulaire.

 

Ces résultats soulèvent des inquiétudes quant à l’utilisation de traitements par anticorps anti-sclérostine chez les patients atteints de diabète de type 2, car le blocage de l’activité de la sclérostine pourrait donc augmenter le risque cardiovasculaire. Cette découverte souligne l’importance de respecter les directives lors de la prescription de ces médicaments, contre-indiqués chez les personnes à haut risque cardiovasculaire.

 

En tout état de cause, ces données ont un impact significatif sur les stratégies thérapeutiques pour les patients atteints de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires.