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SANTÉ : La femme n’est pas toujours l'égale de l'homme

Actualité publiée il y a 3 semaines 3 jours 20 heures
Nature Communications
L'étude met en lumière les différences de santé entre les sexes ainsi que les mécanismes biologiques sous-jacents à l'origine de ces différences de risques, de symptômes et de résultats (890183835)

Cette recherche, de biologistes du Precision Healthcare University Research Institute (PHURI) de l’Université Queen Mary de Londres, dans l’esprit d’une médecine toujours mieux personnalisée, met en lumière les différences de santé entre les sexes ainsi que les mécanismes biologiques sous-jacents à l'origine de ces différences de risques, de symptômes et de résultats. Ces travaux, présentés dans la revue Nature Communications, engagent à prendre plus globalement en compte, dans la prise en charge des patients, non seulement les facteurs environnementaux et de mode de vie, mais également -et si et quand ce sera possible en routine clinique- les différences entre les sexes de protéome ou d'expression de certaines protéines clés.

 

L’étude analyse les liens génétiques entre environ 6.000 protéines et des centaines de maladies chez 56.000 hommes et femmes participant à la UK Biobank. Dans cette étude, les données ont été classées comme masculines ou féminines en fonction des informations chromosomiques (XX ou XY). Les auteurs reconnaissent que les informations chromosomiques ne correspondent pas toujours à l'identité de genre d'un individu. Cependant, cette catégorisation était nécessaire et les données sur l’identité de genre n’étaient pas enregistrées de manière fiable, ce qui signifie qu’elles ne pouvaient pas être utilisées ici de manière cohérente. L’analyse constate que :

  • les concentrations de 2 tiers de ces protéines diffèrent entre les hommes et les femmes ;

  • un examen plus approfondi révèle que seule une très petite fraction, environ 100 protéines sur les 6.000 étudiées, présentent des différences dans les « interrupteurs » génétiques qui contrôlent leurs concentrations, telles que comparées entre les hommes et les femmes.

 

Quelles implications ? Ces découvertes ont des implications pour le développement de médicaments, adaptés à ces différences entre les sexes quant à l'expression de certaines protéines, des différences qui ne sont pas uniquement dues à des différences génétiques.

 

Prochaines étapes ? Les scientifiques soulignent l'importance d'aller au-delà de la génétique et de l’étude d’autres facteurs médicaux dont les hormones et d’intégrer dans l’analyse des facteurs non médicaux, tels que le lieu de travail et de résidence, le niveau d'éducation, la situation financière, l'accès aux ressources de santé et les facteurs de mode de vie, pour mieux comprendre ces différences de santé entre les sexes.

 

L’auteur principal, Mine Koprulu, chercheur au PHURI, conclut : « Pour la première fois, nous étudions la biologie humaine à un niveau de détail moléculaire, au niveau des gènes, des protéines, etc. Il s'agit de la plus vaste étude à ce jour explorant les similitudes et les différences dans la façon dont notre code génétique régule les taux de protéines sanguines entre les sexes. Nos conclusions soulignent la nécessité de mieux comprendre les facteurs qui influencent les différences de santé, au niveau génétique et au-delà, afin de créer des soins de santé plus adaptés et plus équitables pour tous ».

 

Des données essentielles pour faire avancer la médecine de précision.

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