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SCLÉROSE latérale amyotrophique : Pourquoi certains patients s’en remettent mieux que d'autres

Actualité publiée il y a 1 mois 2 semaines 2 jours
Neurology
Une variante génétique est identifiée qui semble caractéristique chez les rares patients qui se remettent de la sclérose latérale amyotrophique (Visuel Adobe Stock 401686017)

Cette étude de neurologues de la Duke University (Caroline du Nord) révèle une variante génétique caractéristique chez les rares patients qui se remettent de la sclérose latérale amyotrophique (SLA). Cette découverte, étayée dans la revue Neurology, suggère un facteur de la maladie neurodégénérative et donc une nouvelle cible thérapeutique possible.

Bien que cela soit extrêmement rare, certains patients diagnostiqués avec une SLA se remettent partiellement voire totalement.

En comprenant ce phénomène déconcertant, il deviendrait possible de s’inspirer du processus naturel de réparation, chez ces rares patients, pour le développement de traitements. C’est l’objectif de ces chercheurs de Duke Health qui ont mené cette étude sur les patients en convalescence de la SLA et ont découvert certains facteurs génétiques qui semblent protéger contre l’assaut de la maladie sur les motoneurones.

 

L’auteur principal, le Dr Richard Bedlack, professeur de neurologie à l’Université Duke, précise que « pour d’autres maladies neurologiques, il existe des traitements efficaces mais les bonnes options font défaut pour les patients atteints de SLA et nous devons absolument trouver des solutions. Ces travaux fournissent un point de départ pour explorer comment les inversions biologiques de la SLA se produisent et comment il est possible d’exploiter cet effet de manière thérapeutique ».

Une nouvelle approche pour cibler l’IGF-1

L’étude d’association pangénomique est menée auprès de 22 participants ayant reçu un diagnostic de SLA et s’étant rétablis et a comparé leurs données à celles de patients appariés dont la SLA avait progressé. L’analyse de séquençage du génome entier qui a combiné les données d’expression génétique et les données épigénétiques identifie :

 

  • une variation génétique commune appelée polymorphisme d’un seul nucléotide (SNP), qui réduit les niveaux d’une protéine qui bloque la voie de signalisation de l’IGF-1 ;
  • ainsi, les participants présentant cette variation étaient 12 fois plus susceptibles de récupérer complètement.

 

L’IGF-1 est un facteur de croissance qui suscite depuis longtemps l’intérêt de la recherche sur la SLA en raison de son rôle dans la protection des motoneurones. Les patients atteints de SLA dont la maladie progresse rapidement ont des taux plus faibles de protéine IGF-1, mais les essais cliniques visant à augmenter leurs taux d’IGF-1 ont jusque-là abouti à des résultats décevants.

La voie IGF-1 est donc confirmée comme cible potentielle pour de futurs traitements de la SLA permettant d’aboutir à la guérison.

Les recherches se poursuivent sur la cible et sur la corrélation entre cette protéine bloquante et la progression de la maladie chez un nombre plus important de patients.


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