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SEXUALITÉ et CONTINENCE chez l’homme : Pas de bobos avec la pratique du vélo

Actualité publiée il y a 6 années 2 mois 1 semaine
The Journal of Urology
Les cyclistes apparaissent plus susceptibles de rétrécissement de l'urètre ce qui peut entraîner des problèmes de miction

La pratique du cyclisme affecte-t-elle négativement la santé sexuelle ou la fonction urinaire des hommes ? Alors que plusieurs recherches ont déjà enquêté sur le sujet, avec des conclusions mitigées, cette étude d’association, américaine n’identifie pas de risque de trouble majeur, mais révèle quelques effets spécifiques chez les cyclistes par rapport à d’autres sportifs. Des conclusions présentées dans le Journal of Urology qui, a minima, minimisent les effets néfastes possibles, notamment en regard des bénéfices de l'exercice.

 

Car certains spécialistes ont déjà suggéré que les hommes qui pratiquent régulièrement le vélo sont plus susceptibles de développer une dysfonction érectile (impuissance) et des problèmes de prostate pouvant donner lieu à un besoin fréquent d'uriner en raison de la pression exercée par la selle sur la prostate.

 

Les chercheurs de l’Université de Californie-San Francisco, de Stanford, de la Washington University et de l’Université du Texas avec des collègues de la King Abdulaziz University (Arabie Saoudite) ont mené cette étude transversale sur la fonction sexuelle et urinaire auprès de près de 4.000 cyclistes adultes, âgés de 18 ans et plus, du Royaume-Uni, des États-Unis, Canada, Australie et Nouvelle-Zélande. Les chercheurs ont pris en compte l’intensité de leur pratique, mais également les facteurs de confusion possibles, dont l’âge, le poids, l’appartenance ethnique, le statut marital, les antécédents de tabagisme, de maladie cardiovasculaire, de diabète ou d'hypertrophie bénigne de la prostate non cancéreuse. Les participants ont été répartis en 3 groupes,

  • cyclistes de haute intensité (pratique depuis plus de 2 ans, à raison de plus de 3 fois par semaine, sur 30 km par sortie et plus),
  • cyclistes de faible intensité (ne répondant pas à ces critères),
  • non-cyclistes dont nageurs et coureurs.

Au total, 3.932 participants ont été inclus, dont 23% de cyclistes « de haute intensité », 47% de faible intensité et 30% de non-cyclistes.

La santé sexuelle et prostatique a été évaluée à l'aide de questionnaires établis, dont :

  • le Sexual Health Inventory for Men (SHIM),
  • l’International Prostate Symptom Score (I-PSS),
  • le National Institute of Health Chronic Prostatitis Symptom Index (NIH-CPSI).

L’analyse constate :

  • l’absence de différences entre les groupes sur la santé de la prostate ;
  • les non-cyclistes obtiennent même des scores très légèrement inférieurs sur le questionnaire de la fonction érectile SHIM, un score plus faible indiquant un problème plus grave ;
  • les cyclistes apparaissent en revanche plus susceptibles de rétrécissement de l'urètre ce qui peut en effet entraîner des problèmes de miction ;
  • enfin, les cyclistes sont également plus susceptibles d'éprouver des symptômes d’engourdissements génitaux ou des plaies liées au frottement sur la selle.

 

 

Pas d’effet notable sur les fonctions sexuelle ou urinaire : ainsi, cette étude d‘association montre que globalement, la pratique régulière du vélo n’entraîne pas d’effet notable sur les fonctions sexuelle ou urinaire mais que les cyclistes peuvent présenter un rétrécissement de l'urètre donc un risque accru de troubles de la miction, vs les nageurs ou les coureurs. Ainsi, dans l'ensemble, cette étude ne fournit aucune preuve que le cyclisme est nocif pour la santé des hommes.