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SIESTE : Un peu de sommeil en plus, c’est un peu plus de mémoire

Actualité publiée il y a 3 semaines 11 heures 38 min
NIH
L'étude soutient une interaction étroite entre le sommeil et le développement du cerveau (Visuel Adobe Stock 439792754)

Une recherche sans précédent, menée à l’Université du Massachusetts - Amherst et soutenue par les National Institutes of Health (NIH) examine la relation entre le sommeil et la mémoire chez les bébés et les jeunes enfants qui font la sieste : les premières conclusions soutiennent une interaction étroite entre le sommeil et le développement du cerveau.

 

Cette nouvelle recherche devrait devenir la référence en matière de preuves scientifiques soulignant l’importance d’un sommeil sain pour les jeunes enfants, pour le développement du cerveau au cours de l’enfance et de l’adolescence. Ces nouvelles données vont contribuer à redéfinir la place des siestes dans les écoles maternelles voire primaires, au-delà d’être tout simplement utiles aux parents.

L’importance de la sieste dépend de la capacité cérébrale

2 études, précisément, suivent plus de 300 nourrissons et enfants d'âge préscolaire afin d’évaluer l'importance de la sieste sur le développement cérébral chez les enfants neurotypiques et neuro-atypiques. L’objectif est de confirmer ou préciser le rôle de la sieste au début de la vie et d'identifier les mécanismes de bio-régulation impliqués dans ses effets.

 

L’auteur principal, Rebecca Spencer, professeur de psychologie et de sciences du cerveau, un expert du sommeil et de la sieste, se concentre sur 

« ce qui se passe dans l'hippocampe » – la zone de mémoire à court terme du cerveau –

lorsque les bébés et les jeunes enfants font la sieste :  Nos travaux mettent en évidence l’interaction profonde entre le sommeil et le développement du cerveau. Nous pensons que les enfants sont prêts à arrêter la sieste lorsque le cerveau est suffisamment développé pour stocker toutes les informations reçues durant la journée et jusqu'à la nuit ».

 

Sommeil et hippocampe : de précédentes recherches ont en effet mis en évidence des différences dans l'hippocampe des enfants qui font une sieste vs ceux qui l’ont arrêtée. L'hippocampe est le lieu de stockage à court terme des souvenirs avant qu'ils ne soient transférés vers le cortex pour un stockage à long terme. Les siestes permettent aux enfants ayant un hippocampe immature de traiter ces souvenirs. Ainsi ces recherches ont montré que :

 

  • les enfants qui font habituellement la sieste ont vraiment besoin de la faire une sieste : sils ne la font pas, ils oublient de manière catastrophique ;
  • les siestes protègent la mémoire, quel que soit l’âge de l’enfant.

 

Une nouvelle recherche menée auprès des 180 enfants âgés de 3 à 5 ans, équipés de trackers d'activité et, en laboratoire, d’un équipement EEG pour enregistrer les siestes et le sommeil nocturne, évalués par IRM cérébrale se poursuit et doit permettre de préciser le fonctionnement du cerveau chez un enfant au développement typique pendant cette transition de sieste. Le deuxième objectif est de déterminer comment la sieste ou plus largement le sommeil peut être bénéfique aux enfants atteints d'autisme et de TDAH- dont les habitudes de sommeil ont tendance à être perturbés.

 

Cette nouvelle recherche devrait également confirmer l’importance d’un sommeil sain pour les jeunes enfants au cours du développement du cerveau.

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