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SOCIO: Certains prénoms associés à une plus longue espérance de vie

Actualité publiée il y a 8 années 1 mois 4 jours
Explorations in Economic

Dans de nombreuses sociétés, porter un prénom « noir » typique induit des discriminations. Cette étude, menée par un économiste de l'Université d'État du Michigan est probablement l’une des première à identifier un avantage associé à certains noms distinctifs d’une ethnie. Car, après avoir analysé les données de plus de 3 millions de participants, l’analyse constate que certains prénoms afro-américains sont attachés à une meilleure espérance de vie. Une analyse qui redonne aux noms un peu de leur histoire et alerte aussi sur la discrimination liée aux origines.

Porter un nom ethniquement marqué n'est pas forcément un avantage, remarque l'auteur en préambule : « Un nom qui sonne « étranger ou étrange » entraîne fréquemment une fermeture sociale et professionnelle avec des préjugés de vulnérabilité ou de moindres capacités. Ainsi, de précédentes études ont documenté cette forme de discrimination raciale et de classe ».


Pourtant, l'analyse de million de données de registres de certificats de décès, montre que certains prénoms afro-américains, comme Elie et Moïse sont associés à une espérance de vie plus longue, d'un an environ en moyenne, par rapport aux autres prénoms afro-américains. L'étude qui documente ainsi l'existence d'un modèle de nommage et identifie un ensemble de noms fréquemment et spécifiquement utilisés chez les groupes de population Afro-Américains.

Certains prénoms associés à plus de longévité : Mais ce n'est pas tout. Certains de ces prénoms afro-américains historiques s'avèrent associés à un grand avantage en termes de durée de vie. L'analyse des taux de mortalité constate en effet que certains noms distinctifs « ajoutent » plus d'une année de vie et cela, même après prise en compte de facteurs de confusion possibles, comme les critères socio-économiques et environnementaux.

Toute une année, en termes de mortalité, c'est remarquable, commente l'auteur. Mais comment l'expliquer ? Sa théorie est que les hommes portant ces noms, issus de l'Ancien Testament, pourraient avoir bénéficié de niveaux d'études et d'activités académiques plus élevés, en particulier et implicitement, grâce à des liens plus étroits avec l'église, mais aussi la famille et la communauté. Des réseaux sociaux plus solides qui pourraient contribuer à mieux surmonter les difficultés de la vie. L'auteur évoque même l'hypothèse d'une attention plus soutenue de ces enseignants d'écoles à classe unique vis-à-vis de ces élèves portant ces noms distinctifs et chargés d'histoire.

Enfin, ces résultats vont plutôt dans le sens d'études récentes qui montrent, qu'au contraire, des noms modernes mais distinctifs tels que « Tremayne » et « Tanisha », vont au contraire, favoriser la discrimination en cas de recherche d'emploi par exemple…Des données intéressantes au plan sociologique, qui sensibilisent avant tout contre ces multiples formes de discrimination.