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STATION ASSISE PROLONGÉE : Pourquoi c'est la pire des sédentarité

Actualité publiée il y a 1 jour 11 heures 34 min
JACC
La station assise prolongée est une forme de sédentarité augmente particulièrement le risque des types de maladies cardiaques les plus courantes, même chez les personnes qui pratiquent régulièrement et suffisamment d'exercice (Visuel Adobe Stock 420842356)

Rester assis trop longtemps fatigue le cœur. C’est la conclusion probablement contre-intuitive de cette équipe du Mass General Brigham (MGB) qui montre, avec cette étude publiée dans le Journal of the American College of Cardiology (JACC), que cette forme de sédentarité augmente particulièrement le risque des maladies cardiaques les plus courantes, même chez les personnes qui pratiquent régulièrement et suffisamment l'exercice. A nouveau, l’équipe conseille d’interrompre ces longues durées de sédentarité assise par de courtes pauses d’exercice ou de mobilité.

 

Faire de l'exercice après une longue journée passée assis à un bureau pourrait en effet ne pas suffire à compenser les effets de ce comportement sédentaire sur le cœur. L’activité sédentaire, entraînant une faible dépense énergétique en position assise, inclinée ou couchée est bien liée à un risque accru de maladie cardiaque, en particulier d'insuffisance cardiaque et de décès cardiovasculaire.

 

Cependant, ces risques peuvent être considérablement réduits en interrompant le temps sédentaire par d'autres activités. Cependant, le respect des recommandations d'activité physique modérée à vigoureuse peut sans ces interruptions régulières, s’avérer insuffisant à lui seul pour réduire ce risque cardiovasculaire lié à la station assise prolongée.

 

L’auteur principal, le Dr Ezimamaka Ajufo, cardiologue au Brigham and Women’s Hospital, membre du système de santé MGB, relève que nous sommes de plus en plus nombreux, en particulier avec le télétravail, à passer la majeure partie de notre journée assis, et bien qu’il existe de nombreuses recherches soutenant l’importance de l’activité physique, nous sommes peu mis en garde contre les conséquences possibles d’une position assise prolongée. Or,

cette forme de sédentarité ne peut pas être compensée par une activité physique à la fin de la journée ».

 

L’étude analyse une semaine de données de suivi d’activité de 89.530 participants de la cohorte UK Biobank e, précisément, l’association entre le temps quotidien passé assis et le risque futur de 4 maladies cardiovasculaires courantes : la fibrillation auriculaire, la crise cardiaque, l’insuffisance cardiaque et le décès toutes causes cardiovasculaires. L’analyse constate que :

 

  • les comportements sédentaires sont associés à un risque plus élevé de ces 4 types de maladies cardiaques,

soit à :

  • un risque accru de 40 à 60 % d'insuffisance cardiaque et de décès cardiovasculaire lorsque le comportement sédentaire dépasse 10,6 heures par jour (hors heures de sommeil) ;
  • de nombreux effets négatifs de la sédentarité persistent même chez les participants qui effectuent les 150 minutes d'activité physique modérée à vigoureuse recommandées ;
  • si le risque de fibrillation auriculaire et de crise cardiaque peut être en grande partie éliminé par la pratique d'une activité physique, l’excès de risque d'insuffisance cardiaque et de décès cardiovasculaire ne peut qu’être partiellement compensé par l'activité physique.

 

Ces données soutiennent l’idée qu’il est toujours préférable de rester assis moins longtemps et de bouger régulièrement pour réduire au maximum son risque de maladie cardiaque, en plus de respecter les directives de pratique de l’activité physique.


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