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STÉVIA : Un potentiel anticancéreux encore inexploité

Actualité publiée il y a 2 mois 2 jours 17 heures
International Journal of Molecular Sciences
L'étude révèle et décrypte le mécanisme d'induction de l'apoptose des cellules cancéreuses, par l'extrait de feuille de stévia (Visuel Adobe Stock 1256266562)

Cette équipe de biologistes de l’Université d'Hiroshima revient sur le potentiel anticancéreux de l'extrait de feuille de stévia et décrypte par le menu, dans l’International Journal of Molecular Sciences, le mécanisme d'induction de l'apoptose des cellules cancéreuses, par l'extrait de feuille de stévia. 

 

La stévia pourrait ainsi offrir plus de bienfaits qu'un simple substitut du sucre sans calories. Fermenté avec des bactéries isolées de feuilles de bananier, la démonstration est ici apportée que l'extrait de stévia détruit les cellules cancéreuses du pancréas, et cela sans endommager les cellules rénales saines.

 

L’un des auteurs principaux, Narandalai Danshiitsoodol, professeur de science probiotique pour la médecine préventive de l'École supérieure des sciences biomédicales d’Hiroshima, ajoute : « À l'échelle mondiale, l'incidence et la mortalité du cancer du pancréas continuent d'augmenter, avec un taux de survie à 5 ans inférieur à 10 %. Ce cancer du pancréas hautement invasif et sujet aux métastases, présente une résistance significative aux traitements existants, tels que la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie. Ces nouveaux composés naturels anticancéreux issus de plantes médicinales, pourraient donc répondre à un besoin vital ».

 

De précédentes recherches ont suggéré que l'extrait de feuille de stévia présentait un potentiel anticancéreux, mais l'isolement et l'application des composants bioactifs spécifiques qui protègent contre les cellules cancéreuses était resté difficile. Ici, via la fermentation bactérienne qui peut modifier la structure de l'extrait et produire des métabolites bioactifs, l’équipe est parvenue à identifier ces composants bioactifs.

 

L’étude utilise ainsi la biotransformation microbienne pour décrypter et optimiser l'efficacité pharmacologique des extraits naturels de plantes. L’équipe a ainsi isolé et évalué les bienfaits pour la santé de pas moins de 1.300 souches de bactéries lactiques issues de fruits, de légumes, de fleurs et de plantes médicinales et a pu identifier

les composés clés qui « font » la bioactivité et l'efficacité de la phytothérapie

dans la prévention et le traitement du cancer.

 

L’extrait de feuille de stévia avec la souche SN13T de Lactobacillus plantarum d'origine végétale (FSLE) fait notamment la différence. Cet extrait présente une cytotoxicité significativement supérieure à celle de l'extrait non fermenté à concentrations équivalentes, ce qui suggère que le processus de fermentation améliore la bioactivité de l'extrait. Le « FSLE » induit de plus, une toxicité plus faible envers les cellules saines même à la concentration la plus élevée testée ;

 

  • un composé particulier, l'ester méthylique de l'acide chlorogénique (CAME) est identifié comme le principal composé anticancéreux actif. En particulier après fermentation : le CAME présente une toxicité cellulaire et des effets pro-apoptotiques plus importants – qui favorisent la mort des cellules cancéreuses.

 

Des tests sur des souris modèles de cancer, confirment les promesses de cet extrait, et le développement de nouveaux probiotiques comme agents antitumoraux naturels.


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