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SUICIDE: Un taux plus élevé chez les épileptiques

Actualité publiée il y a 7 années 9 mois 1 jour
Epilepsy and Behavior

Cette très large étude américaine menée sur les données de suicide relevées dans 17 Etats durant plus de 8 années, révèle des taux de suicide bien plus élevés chez les personnes atteintes d'épilepsie qu’en population générale. Avec une vulnérabilité toute particulière des adultes épileptiques d’âge mûr qui présentent les taux de décès par suicide les plus élevé. Des données présentées dans la revue Epilepsy and Behavior qui rappellent toutes les conséquences psychologiques de la maladie et appellent à mieux détecter les pensées suicidaires chez ce groupe de patients psychologiquement éprouvés par la maladie.

Les chercheurs de la Mailman School de l'Université de Columbia et des US Centers for Disease Control ont étudié la prévalence et le taux de décès annuel par suicide chez les personnes atteintes d'épilepsie à partir des données du U.S. National Violent Death Reporting System, un système de surveillance portant sur l'ensemble de la population américaine. De 2003 à 2011, les chercheurs ont identifié 972 cas de suicide avec l'épilepsie et 81.529 cas de suicide sans l'épilepsie dans 17 états chez les personnes de 10 ans et plus. Ils ont estimé leurs taux de suicide, évalué le risque de suicide chez les personnes atteintes d'épilepsie, et étudié les facteurs de risque de suicide spécifiques aux personnes. Leur analyse constate


· un taux de suicide accru de 22% chez les épileptiques vs en population générale, et particulièrement élevé chez les personnes épileptiques âgées de 40 à 49 ans.

· Par rapport à la population non-épileptiques, les personnes atteintes d'épilepsie sont,

· plus susceptibles de suicide à domicile, 81% vs 76%,

· plus susceptibles de s'empoisonner : 38% vs 17%.

· Enfin, le taux de suicide chez les personnes atteintes d'épilepsie a augmenté régulièrement de 2005 à 2010, avec un pic en 2010.

Les chercheurs accordent une importance particulière au taux de suicide constaté chez les 40-49 ans, appelant à des efforts de prévention ciblés sur cette tranche d'âge. Avec toujours évidemment ce défi de pouvoir développer des programmes fondés sur des preuves pour réduire la comorbidité de la maladie mentale associée au suicide.

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