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SYNDROME MÉTABOLIQUE : Sur le risque accru de démence précoce

Actualité publiée il y a 3 jours 7 heures 24 min
Neurology
Le syndrome métabolique est associé à un risque accru de démence à début précoce (Visuel Adobe Stock 577310700)

Le syndrome métabolique est associé à un risque accru de démence à début précoce, conclut cette équipe de cliniciens de l'université Hallym (Anyang, Corée du Sud). L’étude, publiée dans la revue Neurology, insiste notamment sur l’influence d’un tour de taille important, de l’hypertension artérielle (HTA) -et d’autres facteurs de risque du syndrome métabolique- dans cette augmentation significative du risque de démence précoce, c’est-à-dire diagnostiquée avant 65 ans.

 

Le syndrome métabolique est défini par un excès de graisse abdominale associé à au moins 2 des facteurs de risque suivants : hypertension artérielle, hyperglycémie, taux de triglycérides (un type de graisse présent dans le sang) supérieur à la normale, et faible taux de cholestérol HDL (lipoprotéine de haute densité), ou « bon » cholestérol.

 

Si cette recherche ne démontre pas que le syndrome métabolique soit à l'origine de la démence à début précoce et établit seulement une association, elle incite fortement à inclure le syndrome métabolique à l’âge adulte moyen parmi les facteurs de risque. L'auteur principal, le Dr Minwoo Lee, de l'hôpital Sacred Heart de l'université Hallym, précise : « Si la plupart des démences sont diagnostiquées à un âge avancé,

la démence à début précoce survient alors que la personne travaille encore

et élève peut-être une famille ».

 

L’étude analyse les données de l'assurance maladie nationale de Corée du Sud et identifie ainsi près de 2 millions de personnes âgées de 40 à 60 ans ayant bénéficié d'un bilan de santé, comportant les données de tour de taille, de la tension artérielle, de la glycémie, des triglycérides et du cholestérol.

 

  • Parmi tous les participants, 25 % souffraient du syndrome métabolique ;
  • sur une période de suivi moyenne de 8 ans, 8.921 participants, soit 0,45 % ont développé une démence ;
  • chez les participants avec syndrome métabolique, le taux d’incidence s’élève à 0,86 cas pour 1.000 personnes-années ;
  • chez les participants exempts de syndrome métabolique, le taux d’incidence s’élève 0,49 cas ;
  • après ajustement avec les facteurs de confusion, dont l’âge, le niveau d’éducation, le niveau d’activité physique, la dépression et les AVC…, le syndrome métabolique s’avère associé à un risque accru de 24 % de démence ; dont un risque accru de 12 % de maladie d’Alzheimer et de 21 % de démence vasculaire.
  • les participantes atteintes du syndrome métabolique présentent un risque accru jusqu’à 34 % de démence, vs 15 % pour les hommes ;
  • les quadragénaires présentent un risque plus élevé que les quinquagénaires.
  • chaque composante du syndrome métabolique est indépendamment associée à un risque accru de démence, et ces composantes se cumulent ;
  • les participants présentant les 5 composantes présentent un risque accru de démence de 70 %.

 

Quelles implications ? Les changements de mode de vie visant à réduire le risque de syndrome métabolique, comme une alimentation saine, une activité physique régulière, le maintien d'un poids santé, l'arrêt du tabac et la réduction du stress, peuvent certainement contribuer à réduire le risque de démence précoce. Enfin, les médecins devraient rechercher les biomarqueurs de démence chez leurs patients atteints de syndrome métabolique.


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