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TUBERCULOSE : Revacciner tardivement dans les zones endémiques

Actualité publiée il y a 5 années 8 mois 2 semaines
NEJM
La tuberculose est la première maladie infectieuse cause de décès dans le monde.

La tuberculose est la première maladie infectieuse cause de décès dans le monde. En France, la vaccination systématique (BCG) des enfants avant leur entrée en maternelle a été suspendue en 2007, compte tenu du faible nombre de cas, et cette vaccination n’intervient plus qu’au cas par cas chez les enfants à risque élevé. Cet essai clinique randomisé contrôlé de phase II, présenté dans le New England Journal of Medicine montre que, dans un contexte de transmission élevée, les vaccins doivent conserver un rôle clé : car ils peuvent permettre de réduire le taux d'infections tuberculeuses durables chez les adolescents ou de jeunes adultes sains et non infectés. Alors que l’émergence de souches pharmacorésistantes et multirésistantes est un véritable défi de Santé publique, une revaccination capable de prévenir l'infection tuberculeuse pulmonaire chez les jeunes adultes des zones endémiques, pourrait avoir un effet majeur sur le contrôle de la maladie.

 

La revaccination apparaît comme un moyen efficace d’interrompre la transmission de ces souches résistantes de la maladie. Des résultats qui posent question alors que le développement de nouveaux vaccins a été entravé par l'absence de modèles précliniques validés et représentatifs de l’immunité innée ou adaptative humaine, constatée dans de nombreux cas où l’infection reste latente ou asymptomatique.  Ces nouvelles données apportent l'espoir de pouvoir mettre en œuvre de nouvelles stratégies de revaccination avec le vaccin BCG (Bacille de Calmette et Guérin) contre la tuberculose.

 

Ici, Aeras, une organisation à but non lucratif dédiée au développement de vaccins contre la tuberculose, publie les résultats dans ce contexte de 2 vaccins antituberculeux : le vaccin BCG actuellement disponible et un vaccin expérimental, H4: IC31. L’étude apporte la preuve de concept que la vaccination peut réduire le taux d'infections tuberculeuses persistantes dans un contexte de transmission élevée, chez les adolescents sains et non infectés, ici en Afrique du Sud. En effet, la revaccination par le BCG a significativement réduit les infections tuberculeuses persistantes chez les adolescents avec une efficacité vaccinale de 45,4%, en revanche, le candidat H4: IC31 s’il a également réduit les infections prolongées, ne montre qu’une efficacité vaccinale de 30,5%.

 

L’étude montre qu'il est important d'investir dans de nouvelles méthodes de lutte contre les principales maladies infectieuses et d'évaluer de nouveaux concepts.

N.B. Sanofi a co-financé cette étude