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VACCIN COVID : Le nouveau candidat qui protège mieux contre Omicron

Actualité publiée il y a 1 année 9 mois 2 jours
Cell Discovery
Ce nouveau vaccin à ARNm, Omnivax, a été spécifiquement développé pour apporter une protection immunitaire supérieure contre les dernières sous-variantes d'Omicron (Visuel Adobe Stock 401898322)

L’équipe d’immunobiologistes de l’Université Yale documente ici son candidat vaccin, un vaccin qui promet une protection supérieure contre les dernières variantes d'Omicron. Ce nouveau vaccin à ARNm, Omnivax, a été spécifiquement développé pour apporter une protection immunitaire supérieure contre les dernières sous-variantes d'Omicron. Documenté dans la revue Cell Discovery, le candidat témoigne aussi d'une nouvelle technologie capable de mieux s'adapter à l'émergence rapide de nouvelles variantes.

 

Le nouveau vaccin permet une réponse augmentée des anticorps neutralisants contre les sous-variants Omicron BA.1 et BA.2. La démonstration est apportée chez les souris pré-immunisées, qui présentent ainsi une réponse anticorps multipliée par 19 et 8, respectivement, contre ces 2 variants et par rapport aux vaccins à ARNm standard. La réponse améliorée contre la sous-variante BA.1 avait déjà été documentée dans la revue Nature Communications. Ces nouvelles données rapportent également une réponse anticorps élevée contre la sous-variante BA.2.

Une diminution de la protection des vaccins actuels très rapide avec le temps

Alors que les vaccins à ARNm standard apportent toujours une protection précieuse contre l'infection, y compris par les nouvelles variantes, « leur efficacité diminue très rapidement avec le temps et sera à terme compromise en raison de mutations d’échappement immunitaire », explique l’auteur principal, le Dr Sidi Chen, professeur agrégé de génétique à la Yale School of Medicine.

 

Développer des vaccins adaptés aux variantes qui offrent une protection supplémentaire contre les sous-variantes émergentes sera donc le prochain défi de la lutte contre la pandémie. En effet, la mutation rapide des protéines de pointe à la surface du virus au fil du temps a donné lieu à toute une « génération » de sous-variantes et a permis au virus d’échapper partiellement aux premiers vaccins à ARNm développés par Moderna et Pfizer-BioNTech.

 

Des nanoparticules lipidiques délivrent l'ARNm aux cellules : l'équipe américaine relève le défi avec des vaccins expérimentaux, qui utilisent des nanoparticules lipidiques modifiées pour délivrer de l'ARNm aux cellules avec des « instructions » qui les induisent à créer des protéines de pointe -ici similaires à celles des variantes mutantes-, que le virus utilise pour se fixer et infecter les cellules. La présence de ces fragments viraux étrangers incite le système immunitaire à créer des anticorps contre le virus- et dans ce cas ses dernières variantes. Ces vaccins à ARNm livré par nanoparticules lipidiques peuvent être créés rapidement, selon les chercheurs. Par exemple, la sous-variante BA.1 est apparue à la mi-novembre ; à la mi-décembre, les chercheurs de Yale avaient déjà mis au point un candidat vaccin contre la nouvelle souche…

 

Du candidat à la vaccination de masse, le délai nécessaire pour mener les tests et les essais chez l'Homme semble incompressible. Et durant ce délai, le virus continue à évoluer. Cependant, face à la montée en puissance des nouvelles variantes BA.4 et BA.5, les chercheurs de Yale se sont mobilisés et testent déjà ce vaccin candidat chez la souris.

 

« Nous devons encore ajuster le système pour répondre toujours plus rapidement aux menaces émergentes ».