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THÉ VERT : L’épigallocatéchine gallate pour acheminer la thérapeutique jusqu’à l'intérieur des cellules

Actualité publiée il y a 5 années 6 mois 3 semaines
ACS Central Science
Cette étude chinoise et vient ainsi ajouter aux avantages pour la santé du thé, allant de la prévention des maladies cardiovasculaires à la perte de poids.

C’est à nouveau l'EGCG ou épigallocatéchine gallate, un anti-oxydant du thé vert qui est mis à l’honneur avec cette étude chinoise et vient ainsi ajouter aux avantages pour la santé du thé, allant de la prévention des maladies cardiovasculaires à la perte de poids. L’action de l'EGCG, décrite ici dans la revue ACS Central Science, est surprenante : toujours en raison de ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires, elle permet d’acheminer des ARN thérapeutiques à l’intérieur des cellules.

 

Ces petits ARN interférents (siRNA : Small interfering RNAs) ont un grand potentiel thérapeutique car ils peuvent composer avec l'expression de gènes liés à la maladie. Cependant, « insérer » des siRNA dans des cellules où ils peuvent agir, reste complexe. De taille relativement conséquente et chargés négativement, les siRNA ne peuvent pas facilement traverser la membrane cellulaire et sont susceptibles d’être dégradés par des enzymes. Pour surmonter ces problèmes, certains chercheurs ont essayé de revêtir ces siRNA avec différents polymères. Cependant, la plupart des petits polymères ne parviennent pas à acheminer les siRNA dans les cellules, alors que les plus gros polymères peuvent être efficaces mais sont généralement toxiques. Les chercheurs de l’East China Normal University (Shanghai) et de la South China University of Technology se sont demandé s’ils pouvaient utiliser l’EGCG, qui se lie fortement à l’ARN, en combinaison avec un petit polymère pour former des nanoparticules qui transmettraient sans danger les siRNA dans les cellules.

 

Des nanoparticules thérapeutiques combinant l’EGCG et les siRNA : L’équipe a fabriqué ses nanoparticules en combinant d'abord l’EGCG et le siRNA, qui s'auto-assemblent en un noyau chargé négativement. Ensuite, les chercheurs ont revêtu ce noyau d’une coquille constituée d’un petit polymère chargé positivement. Ces nanoparticules ont efficacement réduit l'expression de plusieurs gènes cibles dans des cellules en culture, montrant que les particules pouvaient bien traverser la membrane cellulaire. Ensuite, les chercheurs ont testé les nanoparticules dans un modèle de lésion intestinale chez la souris, en utilisant un siRNA ciblant une enzyme pro-inflammatoire. Les nanoparticules ont amélioré les symptômes tels que la perte de poids, le raccourcissement du colon et l'inflammation intestinale.

 

Grâce à ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires, l'EGCG du thé vert peut ainsi contribuer à l'efficacité de ces nanoparticules thérapeutiques.