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Incontinence et sexualité (1/4)

Article publié dans santé log Soins à domicile n° 26 le 21-05-2012

La difficulté d'aborder le trouble d'incontinence avec le médecin

L'incontinence urinaire concernerait près de 3 millions de Français de tous âges(1). Des chiffres sont cependant probablement sous-estimés, car nombre de personnes n'osent pas parler de leur incontinence, ou sous-estiment le problème. La définition de l'incontinence urinaire (IU) proposée par l'International Continence Society (ICS) et reprise par l'ANAES, puis par la HAS est la suivante : « toute perte involontaire d'urine dont se plaint le patient ».

Une définition somme toute subjective, et laissée à l'appréciation du patient, tout le monde n'en souffrant pas avec la même intensité. Alors, à partir de quand considère-t-on que l'on souffre d'incontinence ? A partir de quelques gouttes d'urine perdues lors d'un effort ? A partir du moment où l'on commence à craindre les fuites, leurs odeurs, leurs tâches, et à réorganiser sa vie afin de s'en prémunir ou de les cacher ? A partir du moment où l'entourage le remarque ?

Le premier rôle du médecin ou du professionnel de santé est donc de savoir percevoir la souffrance ou entendre la plainte du patient.

Car le déni est tentant pour le patient, soit pour minimiser l'importance de ses fuites d'urine, soit pour cacher cette image de vulnérabilité, de vieillissement et d'imperfection de son organisme, soit pour se réfugier dans le fatalisme. La souffrance est pourtant là, avec l'altération de l'image de soi, la perte de confiance et de nombreuses conséquences dans la vie quotidienne.

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