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La motricité infantile et ses dysfonctionnements (1/7)

Article publié dans santé log Soins à domicile n° 17 le 15-10-2012

Rappels sur les bases précoces de la psychomotricité

Le vocable « psychomotricité » a été inventé par un neuropsychiatre allemand, W. Griesinger (1844), avant d'être repris ensuite dans les pays germaniques et anglo-saxons et en France, notamment dès le début du XXe siècle par le psychiatre J. Dupré. Puis la discipline prendra son essor en articulant les liens constants entre le corps et le psychisme. A l'évidence, le développement de la motricité chez l'enfant obéit à des schémas neurologiques tout en étant soumis à l'influence des facteurs affectifs et cognitifs, de même qu'à l'ensemble de la sensorialité et au contexte socio-culturel. Il détermine la motilité générale, la position symétrique préférentielle, le tonus axial, le contrôle postural, la latéralisation, la préhension, la marche, la coordination gestuelle, etc. comme il est intégré à la constitution de l'image du corps et aux sentiments de ses limites et de son bien-être. Cela peut apparaître dès la mesure de l'APGAR1 à la naissance, mais ce score varie très souvent et très rapidement. C'est ainsi que de nos jours, la lenteur ou, au contraire, la grande rapidité des activités motrices, les stéréotypies, les syncinésies, les incoordinations ou les dystonies, doivent être mieux comprises et, dans certains cas, intégrées à divers syndromes mieux repérés. Ce qui compte est donc de bénéficier d'une connaissance approfondie des domaines organiques et psychologiques et de repères dans le développement « normal » de l'enfant, ainsi que d'outils fiables pour examiner la situation de chacun.

Ce sont ainsi les « signes » de difficultés et leur discussion en équipe pluridisciplinaire qui importeront. Tout ceci explique pourquoi, de plus en plus fréquemment, des kinésithérapeutes ou/et des psychomotriciens travaillent avec obstétriciens, généticiens, neurologues, pédiatres et puéricultrices au sein des équipes dans les maternités et les services de néonatalogie, comme dans les centres de protection maternelle et infantile et dans les crèches

Ainsi que bien évidemment, dans les services spécialisés de l'enfance.

J-T. R.

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