Pansements et soins de plaie (3/4)

Le saignement d’une plaie est souvent anxiogène pour le patient et pour le soignant, d’autant plus si les soins sont réalisés au domicile.

Il est important de connaitre son patient (diagnostic, antécédents, traitement) et de réaliser une évaluation de la plaie qui saigne afin d’adapter la conduite à tenir.

Face à une plaie qui saigne il faut s’interroger :

Sur l’aspect du saignement : est-il en gouttelettes, en nappe, en jet, pulsatile et de quel couleur est-il ?

• Lorsque le saignement est rouge foncé, de faible à moyenne abondance, en nappe ou en petite goutes il s’agit d’un saignement d’origine veineuse, qui a touché un petit capillaire ou une veine plus importante en fonction de son abondance.
• Si le saignement est rouge vif en jet c’est probablement une artère qui saigne.
• Si c’est un saignement de faible abondance ou d’abondance moyenne il s’agit d’une artériole.
• Quand il est pulsatile et d’abondance d’importante il s’agit d’une hémorragie artérielle.

  Ces dernières caractéristiques sont des signes de gravité qui nécessite un appel du SAMU si l’on est au domicile du patient ou d’un médecin si cela se présente à l’hôpital (un chirurgien, un urgentiste ou bien encore un anesthésiste réanimateur).

Sur le moment de survenue du saignement : est-ce un saignement qui survient au moment d’un traumatisme, provoqué par le retrait d’un pansement, provoqué par un geste de détersion ?

La localisation de la plaie est importante, notamment si elle est située à proximité de gros vaisseaux (en cervical, en axillaire ou au niveau des plis inguinaux par exemple).

Elle peut également être dans une localisation plus complexe comme le visage, le périnée, la main, et nécessitera l’avis d’un spécialiste.

Il faudra pour finir observer le reste du lit de la plaie : lorsqu’une plaie présente un hyper-bourgeonnement, elle peut saigner plus facilement. Les saignements font également partie des signes cliniques d’une plaie infectée.