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ADOLESCENCE: Morosité ne rime pas et au contraire avec échec scolaire

Actualité publiée il y a 7 années 3 mois 2 semaines
Developmental Psychology

L’adolescence est caractérisée aussi par quelques changements d’humeur et les enseignants comme les parents peuvent s’interroger face à la morosité de leurs enfants. Mais si les étudiants qui présentent un fort degré d'humeurs négatives et un faible degré d'humeurs positives ont la plupart du temps des résultats scolaires faibles, cette étude de l’Université Concordia montre que les étudiants les plus brillants peuvent alterner bonne humeur et humeurs négatives occasionnelles. Des conclusions, présentées dans la revue Developmental Psychology qui suggèrent que, comme dans le cas du stress, pour un sujet majoritairement heureux, les émotions négatives peuvent être stimulantes.

Pour la plupart des étudiants, la période de fin d'année est synonyme d'examens, de stress et …d'humeur noire. Cette recherche canadienne montre qu'en fait, les périodes occasionnelles de morosité peuvent améliorer la réussite scolaire. L'équipe a suivi 187 étudiantes et étudiants en première année du premier cycle dans une grande université, sur les 4 années de leur cursus. Chaque année, les étudiants renseignaient leurs expériences émotionnelles. Les chercheurs ont analysé les schémas de réponse des étudiants pour mieux comprendre comment les expériences émotionnelles positives et négatives survenaient au fil de ce cycle d'études puis regardé comment chaque participant s'éloignait de sa propre moyenne. Ils ont enfin rapproché ces données des états émotionnels. L'équipe aboutit à un schéma type associé à la plus grande réussite scolaire. Être heureux la plupart du temps et éprouver occasionnellement une forte morosité, est le modèle qui correspond aux meilleurs résultats universitaires : Ainsi, les étudiants qui sont globalement heureux pendant leurs années d'université ou d'école, mais qui connaissent aussi des humeurs négatives occasionnelles, obtiennent leur diplôme avec la moyenne la plus élevée. En revanche, les étudiants qui présentent un fort degré d'humeurs négatives et un faible degré d'humeurs positives terminent souvent leurs études avec la moyenne la plus faible. Au-delà de leur caractère rassurant pour les parents, ces conclusions appellent à mettent en œuvre des services de soutien scolaire permettant aux étudiants, sous pression dans de nombreuses filières, d'apprendre à mieux gérer voire à exploiter de façon constructive les émotions négatives et le stress, ainsi qu'à « cultiver » les expériences émotionnelles positives. Car ces résultats confirment que les émotions négatives, tout comme les émotions positives, peuvent jouer un rôle positif dans nos réussites..

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