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ADVERSITÉ : Elle induit le déclin psychiatrique et cognitif

Actualité publiée il y a 8 mois 1 semaine 3 jours
Journal of Clinical Psychology
La recherche s’intéresse de plus en plus aux effets du stress « psychosocial » er de l’adversité à l’enfance et tout au long de la vie (Visuel Adobe Stock 571509617)

La recherche s’intéresse de plus en plus aux effets du stress « psychosocial » er de l’adversité à l’enfance et tout au long de la vie. Cette équipe d’experts de la Saint Louis University (Missouri) se concentre sur l'adversité adulte et le déclin psychiatrique et cognitif. Elle suggère, dans le Journal of Clinical Psychology, qu'un seul cas d'adversité dans l'enfance peut augmenter significativement le risque de maladie mentale plus tard dans la vie, mais également que chez les adultes aussi, les adversités tout au long de la vie peuvent entraîner un plus grand risque de déclin « psychiatrique et cognitif ». Elle révèle enfin une incidence élevée de l'adversité aussi à l'âge adulte : l'adversité touche au moins une fois 80 % des adultes au cours de la vie. 

 

L’article engage les médecins à aborder plus régulièrement la question du stress et du mental avec leurs patients : « Plus nous sommes conscients du stress et plus nous en discutons, mieux il est possible ensuite pour la plupart d’entre nous de gérer les adversités rencontrées dans la vie », relève l’auteur principal, SangNam Ahn, professeur agrégé de politique de la santé à l'Université de Saint Louis.

« La vie est complexe et dynamique »

L’étude souligne en regard de cette dynamique, les effets durables de l’adversité sur la santé, non seulement de l’enfance mais aussi de l’âge adulte, via l’analyse des données de plus de 3.500 participants suivis durant 24 ans et qui ont renseigné les événements traumatisants rencontrés au cours de la vie. Parmi ces événements, figuraient les déménagements forcés en raison de difficultés financières, les difficultés financières elles-mêmes, la perte d’emploi au sein du foyer, des problèmes avec les forces de l'ordre avant l'âge de 18 ans, des difficultés scolaires, la violence physique, la maltraitance ou encore l’usage parental de drogues ou d'alcool, le décès d’un proche, l’exposition à une catastrophe naturelle…L’analyse constate que :

 

  • 40 % des participants ont connu une forme d'adversité dans l'enfance ;
  • près de 80 % ont subi au moins une expérience d’adversité durant l’âge adulte ;

  • 13 % des participants ont signalé au moins 2 formes d’adversité durant l’enfance, 52 % des participants adultes ont connu au moins 2 formes d’adversité à l’âge adulte ;
  • les participants ayant subi l’adversité à l’enfance ont un risque accru de 17 % plus susceptibles de connaître des difficultés en santé mentale à l’âge adulte ;
  • dans les cas d'adversité durant l'enfance ou à l'âge adulte, le risque de souffrir de troubles anxieux et de dépression plus tard dans la vie est significativement accru ;
  • l'adversité à l'âge adulte accroît le risque de déclin cognitif plus tard dans la vie.
  • Ainsi, les participants ayant subi l’adversité à l'enfance ont un risque accru de 5 % de souffrir d'anxiété ;
  • Ceux ayant connu 2 expériences d'adversité dans l'enfance ou plus ont un risque accru de 26 % et de 10 % de risques de dépression et d'anxiété, respectivement ;
  • 2 adversités à l’âge adulte induisent un risque accru de 24 % de dépression, et de 3 % de déclin cognitif plus tard dans la vie.

 

Si ces résultats sont finalement peu surprenants, l’un des domaines qui retient l’attention est l’éducation. Les personnes ayant des niveaux d’étude plus élevés ont, en moyenne, moins d’expériences d’adversité. L’éducation déjà associée à l’espérance de vie en bonne santé, se confirme comme un outil majeur pour lutter contre l’adversité.

 

« L'éducation est très importante en termes de résultats de santé. Si je suis instruit, j'ai plus de chances d'obtenir un meilleur emploi, d'avoir un revenu plus élevé et de vivre dans un environnement avec plus de sécurité. Je suis susceptible d'acheter un abonnement à une salle de sport ou de faire régulièrement de l'exercice. Je suis susceptible d’avoir accès à des aliments frais et de bénéficier d'une alimentation variée et équilibrée. Tout cela contribue à lutter contre les adversités ».


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